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Super reportage, j'irais un jour !! la suite ! la suite ! ont réclament la suite


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écrit par FRANCOIS le 23 juillet 2003 16:19:07:

en réponse à: Week-end Genève (part 1) : le musée Patek (très long)… écrit par jojopointcom le 23 juillet 2003 15:00:36:

>À y’est, on part pour Genève… Enfin, ça devrait y être, car le train a déjà 1/2 heures de retard.
>Finalement, on part avec 1 heure de retard, ce qui devrait nous faire arriver à destination à 15h30.
>Sachant que le musée Patek Philippe ferme à 17h, qu’il est fermé le dimanche, que nous n’aurons pas le temps d’y aller lundi, que l’hôtel est à 18 minutes de la gare, que le musée est à 1,4 km de l’hôtel et que je marche à environ 3 km/h, calculez le taux d’anxiété qui est le mien pendant les 3 heures 40 du trajet en train !
>
>À peine arrivé à la gare, nous courons jusqu’au bus, qui, coup de bol, arrive tout de suite. 15 mn plus tard (j’avais légèrement surévalué le temps de trajet) nous sommes à l’hôtel.
>Genève mérite bien sa réputation de ville horlogère : ici c’est une banque, une horlogerie, une banque, une horlogerie, une compagnie d’assurance…
>Bon, on a déposé nos valises, parcouru les 1,4 km en courant à cloche pied, et nous voilà devant le musée.
>


>Très belle bâtisse du 19e.
>Nous sommes reçus par une charmante hôtesse, puis par un monsieur très chic (ici, on rigole pas avec le standinge !) qui nous accompagne à la consigne pour déposer nos sacs (je peux même pas garder mon pied-de-biche), et c’est parti pour la visite.
>Elle commence par le dernier étage et les documents des sieurs Patek et Philippe. Ne me demandez pas ce que l’on peut y voir, on a zappé cette partie. Je me suis juste arrêté devant le panneau des distinctions reçues par la maison Patek Philippe. Très impressionnant (au fond sur la photo, derrière Henri et Philippe Stern)
>

>
>La visite s’effectue de haut en bas et dans le sens des aiguilles d’une montre.
>Nous voilà donc au deuxième (la collection de montres non Patek), et ça commence à devenir diablement intéressant avec, d’abord, les montres du XVIe et XVIIe siècle.
>Beaucoup d’émaux, des couleurs partout et quelques très vieilles pièces
>
>Montre tambour à foliot avec mouvement en fer datant de 1540 (Allemagne du sud)
>

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>Montre de Denis Champion, Paris. Bassine en or (1665)
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>Une merveille en forme de crane (crée par Marc Lagisse vers 1650)
>

>Ces montres sont plus des bijoux que des montres. Émile Spierer m’a donné l’explication de cette prolifération de montres très ornementées : Les Huguenots, chassé de France par Henri IV (si, si, la nuit de la st Barthélemy) se sont réfugié en grande partie à Genève. Peu de temps après, Calvin instaura le calvinisme et une rigueur très " protestante ". Parmi les nouvelles lois, le port et la fabrication des bijoux furent interdits. Les Huguenots, pour beaucoup bijoutiers, se trouvèrent fort marris. Pour contourner cette interdiction, ils n’eurent d’autre solution que de se mettre à la fabrication de montres, qui, étant utiles, n’étaient pas reconnus comme bijoux. Et voilà comment Genève est devenu le centre horloger que l’on connaît.
>
>Plus loin dans la salle, on commence à s’intéresser aux premiers mouvements compliqués avec plusieurs montres carrosse à répétition à quarts, dont celle-ci de Julien Le Roy avec petite et grande sonnerie
>

>Une montre 8 jours à double balancier avec répétition à quarts.
>

>Des montres très simples et très belles sont exposées de dos, avec une loupe permettant d’admirer les mouvements.
>Ces montres sont parmi les premières à utiliser un balancier annulaire soumis à l’alternance compression-détente d’un ressort spiral inventé par Christiaan Huygens en 1657. Les montres deviennent enfin précises !
>
> Ouhlala, là-bas, il y a l’air d’avoir des trucs balèzes… Les automates !
>C’est hallucinant tout ce qu’on peut faire dans des espaces aussi petits.
>Là, c’est Moïse en automate, sur une répétition des quarts (anonyme, vers 1815)
>

>
>Une montre attribuée à Jean Georges Rémond. Or, émail, perles et turquoises, et, à l’intérieur une jolie scène champêtre qui bouge.
>

>

>
>Il y a aussi des pendules avec automates, et diverses autres merveilles, mais la bouffé de chaleur vient de celle-ci :
>

>Un pistolet montre avec un p’tit zoziau au bout.
>Derrière l’objet, un film nous montre comment cet oiseau bouge… il est vivant !
>Je vous jure, ils ont poussé le vice jusqu'à coller une pauvre bête sur le canon, et, à la demande, un mécanisme lui enfonce une épine dans les fesses et il se met à bouger et à chanter ! ! ! C’est pas possible autrement, personne ne peut obtenir mécaniquement un tel semblant de vie, et une telle fluidité de mouvement ! Pauvre bête :-)
>

>
>Petits conseils en passant à M. Stern : " Pensez à laisser deux ou trois montres en libres-services, pour que nous puissions nous amuser à tâter du ressort de ces merveilles, et trouver 2 ou 3 personnes pour remonter tous les matins les automates, car là, c’est super frustrant : y’en a pas un qui bouge ! "
>
>Après ça, difficile de se concentrer sur les machins fantaisies du début 19eme.
>Il y a quand même quelques objets rigolos :
>Ces deux pistolets lances parfums (fragrance explosive)
>

>Ou ce couteau à fruits avec une tocante planquée dans le manche
>

>
>Plus loin, une claque :
>Breguet.
>Le génie de ce monsieur n’est pas seulement horloger, il est indiscutablement aussi graphique. C’est une rupture totale avec tout le reste. Une ligne d’une pureté qui tranche totalement avec la production de l’époque. Ces montres n’ont pas pris une ride :
>Répétition perpétuelle à secondes. Montre à remontage automatique " construite sur le principe des garde-temps " avec répétition à quarts " à toc ", date, phases et âge de la lune et indication de réserve de marche :
>

>Un génie, j’vous dis !
>Et là, une pendule squelette à poids marchant huit jours avec équation du temps, calendriers républicain et grégorien et thermomètre. C’est si simple, si élégant.
>

>Voilà aussi une montre à tact, toujours de Breguet. La classe.
>

>Plus loin, on peut admirer quelques mouvements à grandes échelles, un énorme échappement à ancre, et un plus petit à cylindre, très chouettes. Mais le souvenir marquant de cet étage reste pour moi Breguet.
>Fin de l’étage
>1er étage, collection Patek Philippe… demain :-)
>Photos Patek Philippe et WorldTempus
:


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