Voilà encore un sujet interessant (attention réponse longue)


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Ecris par Bruno à 17. Octobre 2000 16:06:04:

en réponse à: Une Breitling, sinon rien… ecris par Alain à 17. Octobre 2000 13:59:24:


Je vois que je ne suis pas le seul à être venu aux montres par le biais de Breitling. Ma première montre "pas raisonnable" (j'aime décidément beaucoup ce terme pour tous les sens qu'il peut prendre) fut une Breitling, une Chronomat Vitesse pour être précis.

Effectivement, comme Clément (dont je salue ici la très pausée réponse à ma "provocation") je l'ai choisie parmi beaucoup sur des critères essentiellement esthétiques sur lesquels je ne suis toujours pas revenu. Je l'aime toujours même si elle rentre très clairement dans la gamme "flashy". J'ai ensuite fait l'acquisition d'une Colt SuperOcean Professional (merci Pascal), moins démonstrative. Et je pense continuer dans cette voie. Une montre / un usage.

Ceci étant, je regarde à côté aussi, et comme je l'ai dit dans un précédent post, j'aime de plus en plus les IWC (Aquatimer), les Zenith (ElPrimero Classic) et JLC (série Master). De toute façon je respecte beaucoup toutes ces créations, (même celles qui contiennent du plastique ;-)). Par exemple, et je vais en choquer peut-être certains, je ne suis pas fan de la Reverso, et ce bien que je trouve que ce soit une montre qui mérite largement la place qu'elle a dans le coeur de ceux qui en ont ou en désirent une. Elle ne correspond tout simplement pas complètement à mes critères esthétiques. Attention, je ne la trouve pas laide, bien au contraire, mais elle ne me transporte pas. Et je suis conscient que les goûts sont très contextuels. Les miens changeront certainement tout au long de ma vie. Mais pour l’instant j’aime les montres que l’on pourrait qualifier de « sport ». D’ailleurs, chez JLC, j’adore (mais vraiment beaucoup) la Master Geographic ou même toute la série Master (en particulier une récente dont je n’arrive pas à connaître le nom qui sur à fond noir, avec réserve de marche ).

Maintenant, la question : « pourquoi Breitling ?»
En fait, j’ai toujours aimé les avions, les voitures qui vont vite, la mécanique et la technique en général. Et parmi les montres aujourd’hui sur le marché, celles qui incarnent (à tort ou à raison) le mieux ces dimensions sont, à mes yeux les Breitlings.
Mais c’est venu tout seul, sans trop y penser. C’est aussi ça le génie du marketing. Amener les gens là où on le désire, sans en avoir l’air.

Il est vrai que la première fois que l’on décide de mettre plus de la moitié d’un salaire mensuel dans une montre, on se pose des questions. Lesquels ?
Est-ce que j’en ai besoin ? La réponse est clairement « non »
Est-ce que je n’ai pas mieux à faire avec cet argent ? La réponse est « si ! »
Bon, alors ne cherchons pas par là. Le but est de se faire un cadeau, un très beau cadeau donc on cherche ce qui nous ferait plaisir. Attention, les phrases suivantes traduisent un état d’esprit dans lequel se trouve un jeune homme qui commence à gagner sa vie et qui va se faire un gros cadeau. Certaines d’entre elles deviennent rapidement fausse au fur et à mesure que l’on s’enfonce dans la « drogue ».
Une Rolex ? « je ne suis pas comme les autres, je ne veux pas une Rolex »
Une JLC, « un peu cher pour quelque chose d’aussi classique»
Une Patek Philippe ? « Une quoi ? ? ? ah oui, les montre de papy en or à 100.000 balles ? t’es ouf !»
Une TAG ? « oh non, c’est une montre de Mikey, comme les Festina ! jamais, je parle ici de montres et puis tout le monde en a une, y’a même des pubs à la télé !»
Une « BlancPain » « truc de vieux, je vais pas mettre autant d’argent dans une montre qui ressemble à celle de mon grand-père ; je suis jeune moi ! »
Et ainsi de suite.
Une Breitling ? « ah oui, voilà une montre originale et en plus elle sont trop classe ! »
Une Omega ? « ah ouais ! la montre à James Bond, j’aime bien mais mon père en a une. Pas celle de James, mais une vielle, des années 70… aller, pourquoi pas ».

Alors je me renseigne, je demande autour de moi si il y a des bonnes affaires, des bon plan. Et là, un copain me dit qu’il peut m’avoir la Breitling que je veux pour un bon prix. Et toc, il passe à la maison avec toute la gamme ou presque et là je craque totalement pour la Vitesse, fond bleu, Or et Acier avec bracelet Pilote deux tons. Il a les papiers, la garantie, le tampon de la boutique… Je plonge ! Et je ne regrette rien !

Voilà pourquoi ma première montre « pas raisonnable » fut une Breitling. Que se serait il passé s’il avait eu des Omega ? Peut être ne serais-je pas obligé de défendre mes choix si souvent. Mais bon, je ne continuerai tant que j’en aurai la force car pour l'instant je ne pense pas m'en séparer.

Bien à tous

Bruno





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