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Au sujet de la bourse horlogère de Munich

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écrit par Joël de Toulouse le 08 septembre 2003 12:57:47:

J'ai pu y faire un saut hier matin, me trouvant en Bavière pour mon job.
Rapidement quelques impressions :
- 150 dealers avec une moyenne d'une centaine de montres par stand : ça fait vraiment beaucoup de montres...
- les français étaient là (Cresus, MMC) pour garnir leurs vitrines
- un seul mode de paiment : le cash. Et voir un élégant bipède sortir 15000 euros en billet de 100 pour s'offrir sa petite Lange, je comprends que ça puisse impressionner un inspecteur du fisc français. C'est certainement pour ça que l'organisateur m'a glissé en souriant : ce genre de manifestation est impossible en France...
- Rolex est toujours aussi bien représenté, certains vendeurs ne proposant que cette marque
- ce qui m'a le plus surpris, à part la quantité de marchandise, c'est la proportion de contrefaçons. Sur certains stands ça avoisinait les 10% des montres présentées. Je n'évoquerait que les chronos car j'ai pu confronter mon opinion avec un ami spécialiste suisse : la quasi totalité des chronos Heuer, Minerva et Omega "grande taille" étaient des faux. Des faux subtils car réalisés à partir de montres de poche donc avec des pièces estampillées de la marque mais des contrefaçons puisque la marque est laissée sur le cadran alors que le modèle en question n'a jamais existé.
- la connaissance de l'histoire de la plupart des vendeurs est assez approximative : j'ai vu plusieurs chronos au look "ancien" estampillés années 20 malgré leurs 2 poussoirs qui les classaient 10 ans plus tard mini...
- les prix m'ont paru conforme à ce qu'on voit sur des pièces en bon état sur Ebay. Il y a donc des phénomènes de mode comme les Heuer des années 60-70 munis de 7733 et vendus au prix d'un Valjoux 72 ou les Rolex tagés en rouge ou Comex vendus environ 10000 euros le gramme de peinture supplémentaire.
- contrairement à ce que je pensais, les affaires intéressantes ne se font pas la veille (samedi), jour des professionnels. Les acheteurs du dimanche permettent des marges autrement plus intéressantes. Cela m'a été confirmé sur plusieurs stands. Les modèles rares sont donc encore là le dimanche, pour peu que vous arriviez tôt...
- mais je n'ai pas vu de modèles très rare. J'entend par là des modèles anciens dont la diffusion fut modeste malgré leur intérêt technique ou historique majeur comme les chronos Geneva Sport, les chronos Vulcain, Moeris ou Martel. Peut-être parceque justement il ne font pas l'objet de spéculation ?
- En conclusion : mitigé. Trop de faux pour être à l'aise lors d'un achat sauf si on connait bien le vendeur (mais alors pourquoi aller à Munich). Des prix semblable sur Ebay (mais on a pas la montre entre les mains). Dernier point : le marché gris. Si vous avez décidé de casser la tirelire pour un tourbillon Breguet, ici c'est 30% de moins sur une montre neuve avec garantie...
Joël

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