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écrit par Origami le 31 octobre 2003 15:07:39:
en réponse à: Un ministre surpris en train d'acheter une fausse Cartier... écrit par Mathias92 le 31 octobre 2003 14:06:12:
vendredi 31 octobre 2003, 12h47
Le chef de la diplomatie italienne s'offre une fausse montre à Pékin
ROME (AFP) - Le chef de la diplomatie italienne Franco Frattini s'est fait surprendre en train d'acheter une fausse montre de marque sur un marché à Pékin pendant un sommet UE-Chine, a rapporté la presse italienne.
Le ministre a été surpris jeudi par quelques journalistes italiens dans le célèbre marché des Perles de Pékin peu avant le début du sommet et a reconnu avoir cédé à la tentation devant les présentoirs sur lesquels sont alignées les copies des montres de luxe. "J'ai acheté une montre", a-t-il admis.
Le porte-parole de M. Frattini a déclaré ne pas être en mesure de faire un commentaire. Mais le chef du gouvernement Silvio Berlusconi a justifié la démarche du ministre devant les journalistes italiens à Pekin: "Il me semble logique que le ministre compétent pour parler de la lutte contre la contrefaçon ait la preuve de l'existence de cette contrefaçon en montrant une Cartier à 20 euros. Nous avons insisté sur la lutte contre la contrefaçon auprès de nos interlocuteurs chinois".
L'Italie préside l'Union européenne jusqu'à la fin du mois de décembre et M. Frattini est venu rejoindre M. Berlusconi à Pékin après avoir participé à Moscou aux préparatifs du sommet UE-Russie organisé à Rome les 5 et 6 novembre.
L'achat du chef de la diplomatie italienne a été commenté avec ironie vendredi en Italie. "Quel est le comble pour un ministre qui va en Chine pour signer au nom de l'Union européenne des accords contre la piraterie commerciale? Faire un saut avant la réunion officielle pour acheter une fausse Rolex, pour rire bien sûr. En fait, se comporter comme un quelconque touriste italien. Sauf que si on se fait prendre et qu'en plus on est ministre des Affaires étrangères et qu'en plus on représente la présidence de l'Union européenne, c'est très embêtant", a commenté l'envoyé spécial du quotidien La Repubblica.
"On se demande comment va se comporter M. Frattini à la douane à son retour", s'est interrogé le sénateur Sandro Battisti, membre de la Margherita, l'un des partis de l'opposition du centre-gauche. "Cet épisode ne nous fait pas rire", a-t-il dit. "Il est révélateur de la superficialité avec laquelle le gouvernement italien traite la question des droits de douane".
Roberto Calderoli, vice-président du Sénat et membre de la Ligue du Nord, le parti populiste et xénophobe dirigé par Umberto Bossi, membre du gouvernement, a minimisé l'incident: "D'un côté, cela ne me plaît pas parce que ce geste incite à la poursuite de cette concurrence déloyale, mais de l'autre, il démontre que dans la Maison des Libertés (la coalition au pouvoir) on ne vole pas, parce que sinon, Frattini aurait acheté une vraie montre".
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