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Ben ça, Bruno, c'est DIRECT DANS LA FAQ ;-) (st)


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écrit par Alain le 31 octobre 2003 23:46:04:

en réponse à: A mon avis, c'est variable et surtout, pensez au Frigidaire...(long) écrit par Bruno, l'accro du tic tac le 31 octobre 2003 12:23:38:

>Salut Duwan,
>Les composants électroniques ont des durées de vie quasi infinies, à l'exception notable des composants à discrets à commutation (mémoires, microprocesseurs, portes logique etc.) pour lesquels ça se en compte en nombre de cycles ce qui aujourd'hui correspond à des décénies de bons et loyaux service tout de même.
>Il reste un cas à part, les mémoires flash qui elles ont une durée de vie exprimée en cycles bien sûr mais qui du fait de leur apparition relativement récente sont en retrait. Néanmoins, en dix ans, on est passé de quelques milliers à quelques millions de cycles, ce qui peut être considéré comme éternel maintenant.
>En général, un composant claque dans les premières secondes de son utilisation ou fonctionne quasi indéfiniment pour peu qu'on ne le fasse pas travailler dans des conditions pour lequelles il n'a pas été conçu (humidité, température extrème, surtension etc.)
>Le véritable ennemi de l'electronique est la connectique. C'est l'oxydation des contacts ou pire des pistes qui tue les systèmes (notez systèmes et non pas composants). Et là, seule une étanchéité sans faille peut permettre de luter contre ce phénomène.
>Pour ce qui est de la différence entre un module quartz à 1,5 € et son copain à 100€, les différences sont de deux ordres : les fonctionnalités d'une part, la qualité des composants et du circuit d'autre part (dont les soudures, très importantes)
>Bien sûr, les fabriquants de composants sont capable de fournir des composants dans diverses qualités.
>Le niveau de qualité porte essentiellement sur trois leviers :
>1) la conformité du composant à son cahier des charges (avec une différence exprimée en % pour les composants analogiques tels que les résistances)
>2) sa plage d'utilisation (température, pression, accélération, humidité...)
>3) sa MTBF (mean time before failure) c'est à dire sa longévité.
>Tout ceci n'est que statistique. On peut très bien monter une porte logique "qualité militaire" sur un circuit et qu'elle pète dans les trentes premières seconde... mais c'est très rare et à l'inverse, on peut trouver des composants "qualité mini" qui dure 1.000.000 d'années. Bien entendu, le prix du composant est en conséquence et le prix d'une pauvre porte varie dans des proportions de 1 à 1000 selon son niveau de qualité. D'ailleurs, les fabriquants utilisent des moyens statistiques pour trier les composants en niveau de qualité car ils sortent tous de la même chaine.
>C'est en surveillant le process de fabrication que le fabriquant détermine dans quelle catégorie il va pouvoir classer les composants qui sortent. Si le process ne se déroule pas parfaitement, les composants se retrouvent alors dans les catégories inférieures.
>Il faut noter que les composants très haut de gamme ("qualité militaire") ou chers (microprocesseurs) sont souvent testés, ce qui n'est pas le cas des autres. Si il est en dehors des spécifications mais qu'il fonctionne, il est déclassé dans une catégorie inférieure. Ceci est très courant pour les microprocesseurs qui ne répondent pas au cahier des charges à haute fréquence et qui sont déclassé et vendus pour des fréquences inférieures de fonctionnement. Il y a là dessus aussi des problèmes de fourniture de gammes qui peuvent amener Intel à vendre des Pentium 4 étiquetés 1.5 GHz alors qu'ils pourraient très bien supporter 2.5 GHz, ce qui permet l'overclockage entre autres, mais c'est un autre sujet.
>Un circuit haut de gamme est donc bien conçu (et il faut passer du temps sur sa conception, ce qui coûte de l'argent), offre de multiples fonctionnalités telles qu'une correction en température par exemple et enfin est assemblé avec des composants haut de gamme.
>Enfin, le fabriquant de montres à quartz peut décider d'utiliser un mouvement dont la durée de vie excède largement celle du client... mais une fois que le client aura acheté la montre, il n'en rachètera plus jamais. C'est ce qui a tué Frigidaire. Il vaut mieux parfois, dans une logique purement commerciale abaisser la longévité du produit pour avoir l'occasion de revendre le même produit quelques années après, une fois que le premier sera en panne. Le renouvellement des gamme participe à cet éffort également pour donner envie au client d'acheter une nouvelle montre alors que la première n'est pas encore en panne.
>Voilà, j'espère avoir été assez complet :o)
>Amitiés,
>Bruno
>


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