Un article de l'express international
écrit par ZEN le 06 novembre 2003 22:38:57:
en réponse à: Le Liquidmetal(r) écrit par ZEN le 06 novembre 2003 22:36:26:
"Tag Heuer est, cette année, l’un des exposants les plus innovants dans le domaine sportif: la marque neuchâteloise, membre du groupe LVMH (avec Ebel et Zenith) a lancé à Bâle un produit étonnant: la «Microtimer concept watch», appelée aussi «Microsplit», et qui n’existe pour l’heure qu’à l’état de prototype, sera le premier chrono suisse haut de gamme capable de calculer des temps au millième de seconde, affirment les concepteurs de cette nouvelle montre.
Mouvement électronique (développé à l’interne) et affichage évidemment digital font de la «Microtimer» un petit chef-d’œuvre technologique, «adapté aux exigences de la Formule 1», explique-t-on sur le stand de Baselworld, puisque Tag Heuer est chronométreur officiel du circuit. D’ailleurs, un mode spécial permettra à la montre de calculer des données spécifiques à la F1, comme mémoriser le temps des tours, calculer le temps du meilleur tour ou indiquer des temps intermédiaires.
Mais la révolution se fait tout en douceur: d’abord parce que les courbes sont celles du «Micrographe F1», précis seulement au centième, mais qui avait reçu le prix du design de la ville de Genève l’an passé, et ensuite parce que Tag n’oublie pas ses racines: «Nous rendons aussi hommage au «Chronosplit» de 1966, qui était le premier appareil de l’histoire à pouvoir mesurer le millième de seconde», explique Jean-Christophe Babin, CEO de la marque. «C’est cette invention, à l’époque, qui nous a permis d’entrer dans la F1, avec Jo Siffert, Ferrari, Mc Laren. et de devenir le chronométreur officiel du championnat du monde.»
Double révolution dans un même produit, le boîtier est lui aussi innovant. Il est fait d’un matériau unique, baptisé le «liquidmetal», une première mondiale en horlogerie qui aurait tout aussi bien pu être exploitée par Rado, marque spécialisée dans l’usage de matériaux inédits...
Le «liquidmetal» (une marque déposée) est donc un alliage de type amorphe qui a été inventé à l’Institute of Technology de Californie. Ses propriétés? Il est deux à trois fois plus solide que le titane, et se travaille un peu comme du plastique. Facile, donc, de mouler des pièces parfaites par injection. «En plus, ce matériau peut être poli de manière à présenter une surface aussi brillante et lisse qu’un bijou», ajoute-t-on chez Tag Heuer.Du militaire au civil
Vu l’intérêt montré par l’armée américaine et des groupes d’armement (l’US Army, le département de la Défense ou encore le groupe Lockheed), le projet a rapidement donné naissance à une entreprise, histoire de fabriquer cet alliage en quantités industrielles. Baptisée Liquidmetal Technologies, cette nouvelle société est même déjà cotée sur le Nasdaq américain.
En 2002, le groupe LVMH a noué des premiers contacts, qui viennent d’aboutir à ce partenariat horloger. CEO de Liquidmetal Technologies, John Kang s’en félicite: «Pouvoir associer notre matériau à la tradition de qualité et de précision suisse accroît notre réputation», dit-il dans un communiqué de presse diffusé en même temps que Tag Heuer présentait son nouveau bébé.
Heureusement, l’horloger n’est pas le seul client civil de la société américaine. Celle-ci a même un contrat avec De Puy, société de Johnson & Johnson, dans le cadre de prothèses pour les genoux. On le voit, ce «liquidmetal» est une invention aux multiples applications...Maîtrise des composants
Près de 370 personnes sont employées en Suisse chez Tag Heuer, dont 270 affectés à la fabrication des montres, à La Chaux-de-Fonds. Sans parler des fabricants de composants, qui font partie du groupe, comme Cortech (110 personnes à Cornol, dans le Jura), fabricant de boîtes, Artecad à Tramelan (cadrans, 45 employés) et Artelink à Padoue (Italie), entreprise rachetée en 2001, où 120 personnes travaillent à la production de bracelets. Le siège administratif est à Marin."
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