la faille de ton raisonnement...
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écrit par Bruno Brazil le 14 novembre 2003 14:08:46:
en réponse à: Quand la chine s'éveillera. Ah, c'est en cours ! (long et important) écrit par Origami le 14 novembre 2003 10:29:05:
Est que pour que la chine se lance dans ce type de réalisation, il faut qu'il y ait un marché DE MASSE en face, pas quelques milliers de zigotos comme nous... Car il faut bien tenir compte que au moins 80% de ceux qui achètent une montre "haut de gamme" achètent une marque, pas une finition. Ceux qui cherchent la "montre parfaite", et la regardent avec une loupe, c'est quelques centaines de personnes tout au plus en france... Et les autres, tu auras beau leur proposer les montres chinoises, eh bien, ils s'en tapent ! Si tu ne mets pas une marque dessus, ils n'en ont rien à cirer.
On pourrait tout à fait imaginer d'y construire des ateliers pour construire des grandes complications à grande échelle : QP, Tourbillon, RM,... Mais franchement, combien de personnes souhaitent VRAIMENT avoir une montre qui sonne l'heure dans le noir ? Ou avoir une montre avec un machin qui tourne au milieu ? Et en plus, il faut les remonter tous les jours...
Sérieux, il y a bien la place en chine pour des petits ateliers qui fabriqueraient des belles montres, en petite quantité. Leur prix serait inférieur aux équivalents européens, mais de 50 ou 60 %, pas 40 ou 50 fois, car on a pas l'économie d'échelle. Un bon exemple : on trouve des montres tourbillon chinoises sur ebay, vers 3000 €. L'équivalent éuropéen s'appelle progress, et les montres qui l'utilisent coutent moins de 10000 €. Donc, une différence de prix de 60-65%.
Aujourd'hui, la chine cristallise tous les phantasmes du capitalisme occidental : on imagine qu'on pourra tout y faire, pour rien, et qu'on pourra tout leur vendre. On oublie juste un détail : la chine est un pays du quart monde, dictature communiste de surcroît. On n'y fait pas ce qu'on veut, ce n'est pas le souk !!Au fait, si on voulait, on pourrait aussi parler de l'Inde, non ? la main d'oeuvre est aussi pas chère, les conditions de travail proches de l'esclavagisme, et en plus, pas de machine gouvernementale à nourrir obligatoirement... L'industrie du logiciel l'a bien compris !
Bruno Brazil
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