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Belle bête, merci de nous montrer une facette méconnue de la marque ! ST


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écrit par Pascal le 08 décembre 2003 14:16:18:

en réponse à: +-+-+-+REVUE: BRETLING CHRONOSLIDE 1577+-+-+-+ écrit par domi38 le 08 décembre 2003 01:59:33:

>Après l’achat de ma Breitling Sprint Rattrapante , après l’avoir utilisée et appréciée, j’ai réalisé qu’aussi agréable qu’elle soit, elle n’arrivait pas à me faire oublier la Chronoslide aperçue au détour d’un site sur les montres à règle à calcul.
>On peut voir là une passion pour la Navitimer, un intérêt pour la « magie des logarithmes ». C’est possible mais il y a aussi un goût pour les chronographes de poche rappelant les cours de sport avec le professeur mesurant nos performances!
>C’est pour tout ceci que ce Chronoslide 1577 NOS de 1968 s’imposa à moi.
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>Ce chronographe lancé par Breitling en 1967 comme le premier “compteur de sport et d’industrie” possède un boîtier plaqué chrome de 60 mm de diamètre (sans la couronne et le poussoir à glissière) pour une épaisseur de 18 mm ce qui en fait un compteur de grande dimension et relativement plat.
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>Le verre (en Plexiglas) est monté sur un anneau externe en plastique noir qui sert à la rotation de l’échelle externe de la règle à calcul. A travers ce verre bombé, on voit un grand cadran noir plat avec une aiguille blanche pour les secondes et une zone de 30 minutes argenté et son aiguille noire.
>Du centre vers l’extérieur, on observe les échelles suivantes:
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>-Une échelle UPH (nombre d’unités par heure) graduée de 60 à 1000(ce que l’on appellera sur nos chronographes de poignet le tachymètre). Elle illustre le lien entre ce compteur et l’industrie. (« Combien de pièces seront fabriquées par cette machine en une heure si elle en sort une en X secondes ? »)
>-L’échelle des secondes de 0 à 60 graduée par pas de 1/5 seconde. Cette échelle peut être qualifiée de difficile à lire lorsqu’on est éloigné de 60 cm du cadran.
>-L’échelle centésimale (très visible au premier coup d’oeil) est un autre besoin de l’industrie, très utile pour une foule de problèmes mathématiques.
>Ces trois échelles sont peintes en blanc sur le fond noir du cadran.
>Vient ensuite, à la périphérie du cadran en noir sur fond blanc, la règle à calcul. Grande, lisible et de rotation aisée, elle est plus facile d’utilisation que celle qui orne les Navitimer de taille classique.
>Le diamètre de la ligne séparant les deux échelles est de 49,5 mm ; ce qui peut être converti en environ 15,6 cm de règle à calcul linéaire ! Ce n’est pas une règle de bureau d’étude mais il faut comparer ces chiffres aux 33 mm (diamètre) et 10,2 cm (longueur) donnés par le même calcul sur une Navitimer (la photo finale donne une idée de la différence !)
>Le dos clippé finement brossé sur sa surface externe ne comporte aucune indication de modèle ou de marque. Il faut ouvrir le Chronoslide pour en savoir plus :
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>L’intérieur du fond, perlé sur toute sa surface montre les inscriptions suivantes: « NICKEL CHROMIUM » « BREITLING WATCH LTD » « SWISS » et le numéro de série identifiant ce chronographe comme étant de fin 1968.
>Un regard à l’intérieur de la montre nous fait découvrir un Valjoux 320, calibre de chronographe de poche mesurant 19’’’ (soit environ 42,9 mm):
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>Sept rubis sont utilisés ici puisqu’il s’agit uniquement du « module » de chronographe sans indication de l’heure. Ce mécanisme non ajusté est signé par Breitling.
>On peut voir la façon dont la couronne agit sur les roues de remontage par l’intermédiaire d’un rouage placé à 90 degrés par rapport à la petite roue (en bas à gauche de la photographie) :
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>A côté de la roue de balancier (fonctionnant à 18000 alt/heure) apparaissent la signature de Valjoux et la référence au mouvement « 320 » :
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>Le chronographe est mis en marche en poussant le bouton sur glissière à 10 heures en direction de la couronne. Ce n’est pas l’arrangement habituel des commandes de ce type d’instrument qui d’ordinaire comporte deux poussoirs, mais l’action sur ce poussoir à glissière est douce et agréable. Ce ne sera probablement pas l’idéal pour un chronométrage sportif car la douceur de la commande nous prive de la sensation de précision extrême.
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>La couronne, utilisée pour le remontage du Chronoslide sert aussi de poussoir de retour à zéro.
>Quand j’ai reçu ce compteur, j’ai bien évidemment tourné la couronne pour le remonter et l’aiguille des secondes s’est mise à avancer. J’ai alors appuyé sur la couronne pour la remise à zéro, les aiguilles sont revenues à leur point de départ et en lâchant le poussoir j’ai eu la surprise de voir l’aiguille des secondes s’élancer à nouveau !!! Et oui, il s’agit d’un chronographe flyback ! Je l’ignorais lors de mon achat car ce n’était pas mentionné dans le descriptif et même Benno Richter dans son livre sur Breitling ne signale pas cette fonction de retour en vol.
>Bref, une belle surprise !
>J’ai testé la précision du Chronoslide contre la plus précise de mes montres du moment (mon Chronomat Breitling) et après 6 heures de marche continue, les deux garde-temps étaient toujours dans la même seconde ! Donc pour l’usage prévu, le Chronoslide est très précis.
>Il est difficile de déterminer avec exactitude la réserve de marche car avec son simple compteur de 30 minutes il faut être devant la montre quand elle s’arrête pour pouvoir donner un chiffre précis à moins d’une demi heure. Malgré cela, je pense que la réserve de marche s’estime environ à 16 à 20 heures de marche continue ce qui autorise une grande quantité de chronométrages !
>Le Chronoslide a été réalisé dans une autre exécution munie des deux aiguilles sur l’axe central :
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>L’aiguille des minutes effectue un tour en une heure dans ce cas et le centre du cadran est blanc. La référence de ce Chronoslide est 1677. Il me parait moins réussi esthétiquement parlant car les différents cercles concentriques peints sur le cadran le font ressembler à une cible !
>Ce compteur 1677 n’est pas mentionné dans le livre de Benno Richter et je n’ai trouvé aucune information sur son calibre.
>Le Chronoslide 1577 est peut-être un des chronographes de poche les plus complets qui soit avec sa grande règle à calcul, son mouvement précis et son retour en vol (flyback). Pour moi, il toucherait à la perfection s’il pouvait en plus donner l’heure. Mais si c’était le cas, il n’y aurait plus de justification au port d’une montre au poignet !
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>Texte et photos: domi38 (sauf pour le 1677: Old World Jewelers)



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