Re: Au demeurant je me demande si le dessin n'est pas tombé dans le domaine public
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écrit par Valéry Grancher le 01 septembre 2004 15:17:58:
en réponse à: Re: Au demeurant je me demande si le dessin n'est pas tombé dans le domaine public écrit par Jean le 01 septembre 2004 14:49:51:
Bonjour,
Vous venez de poser une question très pertinente !
En effet qui Google le désire, ils peuvent m'attaquer en vertu du droit des marques et de la jurisprudence.Pour Andy Warhol:
Cette question du droit des marques ne se posaient pas de cette façon à la fin des années 60 et 70.
Les premières oeuvres d'andy furent des caryons brillo carrément récupérés au supermarket de soho et repeints, puis des sériegraphies de coca et plein d'autres marques.
D'ailleurs d'autres artistes de la même génération, tous les pop en général on fait cela.
Le plus drôle dans le cas de James Rosenquist, et Roy lictenstein et bien d'autres ces artistes étaient des peintres d'enseignes et des preintres publicitaires qui reproduisaient scrupuleusement les logos dans leurs oeuvres.
En ce temps là il n'y a jamais eu de procès contre ces artistes et n'ont jamais été inquiété, de même Marcel Duchamp avec sa sculpture fountain signé schmutt et montreé à l'armory shox dans les années 14-18: c'était une pissotière jacob delafont !les choses ont évolué aurement dans les années 80:
Un group d'artistes très renommés internationalement BP, avaient fait des installations et des sculptures très critiques utilisant le pétrole, l'essence et des barils british petroleum:
Ils ont été attaqués durement par British Petroleum.
mais ces artistes se sont défendus au titre de la liberté d'expression et de la censure d'oeuvre d'art:
Le tribunal leur donné finalement raison en reconnaissant comme oeuvre les objets incriminés.
Plus Tard British Petroleum dans leur cadre de fondation a préféré acheter les dites oeuvres pour aller en contresens de l'image médiatique désastreuse produite par leur action judiciaire aux USA.Aujourd'hui les sociétés préfèrent récupérer qu'attaquer, ainsi elles suppriment une oeuvre dans le circuit culturel en la possédant et font une bénéfice d'image sous le biais de la promotion et la défense des arts:
Du coup la charge critique de l'oeuvre est détournée en promotion de la dite marque de façon indirecte et elle n'est plus une critique agressive opérante dans les circuits culturels:
Comment peut elle être critique en étant possédée et collectionnée par l'aobjet de la critique ?He bien dans le cas de Google, ils ont préférés acheter mes plaggiaires et m'ont d'ores et déjà contacté pour un éventuel achat et une commande à Paris.
Bref tout cela se passe au coup par coup:
Quand les oeuvres ne sont pas agressives, comme le pop ces compagnies préférent les acquérir, mais si certaines oeuvres arrivent à nuire à leur marque, elles attaquent pour parfois se retourner comme un crêpe:Le dernier exemple en 2002:
Des artistes italiens (un collectif) nommé 00001001001 ont créé un caisson Nike géant avec un bureau d'étude à l'intérieur avec des employés placé dans un parc en plein de centre de vienne:
Les employés faisaient une étude auprès des habitants pour le compte de nike (soi - disant mais en fait pour le compte des artistes) sur l'éventualité de l'implantation d'une immense sculpture de 30 mètres en gomme rouge en forme du logo de nike sur cette place.
Tout le monde a cru que Nike passait outre le droit en cours, et la mairie, les hommes politiques ont commencé à gueuler contre Nike, les médias également...
Nike a dit ne pas être au courant et bien sur le débat s'est envenimé car la quasi totalités des habitants approuvaient l'implantation de la dite sculpture.
Du coup des hommes politiques se sont rangés du côté des habitants et de nikequi n'y comprenait plurs rien.La TC s'en mêle, vcela devient un scandale politique collusion de nike et des partis bref immense bordel.
Au sommet du bordel, les artistes font une conférence de presse et dévoile le poteau rose, en disant qu'ils sont à l'origine de ca.
Immense scandale et rigolade !
Nike commence par attaquer les artistes, puis en voyant le bénéfice d'image qu'avait apporté cette opération auprès des habitants de vienne, décidaient finalement de racheter cette oeuvre aux artistes...Le propos des artistes étant de réveler sur un mode critique l'impérialisme d'une marque sur le politique dans un contexte réel....
la dénonciation a fonctionné un temps mais est devenu elle même un outil de propagande de la marque...Du coup, je dois dire des deux côtés, les artistes et les marques, on peut se demander qui manipule qui....
et rarement des actions en justice sont faitesmais je crois que si j'acolais une croix de slaventika sur ma toile google: google préférerait m'attaquer qu'acheter.
En fait toues les marques adoptent l'attitude qui apportera le meilleur bénéfice...
est ce que cela vous éclaire un peu plus ?
amitiés
Valéry Grancher>Bonjour,
>Je me demandais en passant et surtout en rigolant, si google ne vous avait pas fait un procès, par hasard, pour avoir copié son design épuré. A titre informatif, savez-vous si Andy Warhol fût inquiété en son temps par coca-cola ou d'autres entreprises ?
>Merci pour vos réponses.
Réponses:
- Re: Au demeurant je me demande si le dessin n'est pas tombé dans le domaine public Jean 01.9.2004 17:02 (3)
- Re: Au demeurant je me demande si le dessin n'est pas tombé dans le domaine public Valéry Grancher 01.9.2004 17:18 (2)
- Re: Au demeurant je me demande si le dessin n'est pas tombé dans le domaine public Jean 01.9.2004 18:03 (0)
- Petite précision villerville 01.9.2004 17:57 (0)