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Re: Le bal des deb'


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écrit par Valery Grancher le 02 septembre 2004 21:05:06:

en réponse à: Le bal des deb' écrit par Clavi le 02 septembre 2004 20:43:14:

Pour mon mémoire de DESS d'ethnométhodologie à Paris VIII, que j'avais soutenu par pur plaisir en 1996 (aucun débouché professionnel, mais ce n'est pas si mauvais de se construire ...)
J'avais étudié les influences du langages individuel sur le collectif et notament dans le domaine festif.

Bref pour faire court il en ressort une chose:
Souvent les membres d'un milieux, bien intégré se complaisent à y baigner tout en se désignant comme bouc émissaires en se plaignant d'une exclusion par rapport à une élite.
Le problème ne vient de leur rapport aux autres mais bien souvent d'une surestimation de soi déconnecté de la reconnaissance collective:
La personne a une très haute estime d'elle même, mais cette estime n'est pas liée à l'image que le collectif lui renvoit (négative). Du fait qu'elle n'a pas une image négative d'elle même, elle va donc incriminer une exclusion à son endroit.
Résultat, des membres très centrés dans un collectif et parfaitement intégés, alimentent leur réflet collectif en se victimisant via leurs discours afin d'acquérir le statut de victime, ce qui leur permet alors via une reconnaissance négative d'attirer l'attention des autres et de devenir le centre du groupe, en bénéficiant des avantages liés au langage de la victime:
-> la victime bénéficie d'empathie et de compassion.

Bref tout ça pour expliquer que le 'mondain' est toujours défini par les plus mondains qui s'auto-excluent du groupe ou par ceux qui tyranisent par des régles dirigistes le groupe selon des règles dites mondains:
Bref il n'y a pas de mondaités sans anti mondanités, et pas d'anti mondanités sans mondanités.

Et le plus drôle est que dans ce jeux l'un des rites les plus fort est jsutement la fête:
le bal des débutantes est un assez bel exemple, outil de propagande d'une élite auto-proclamée élite et cible d'anti-élite ne rêvant que d'y être....

Alors que 99.9 % de la population mondiale définit les enjeux stratégiques, politiques et économiques en dehors de ces rites.

Le rite devient un alibi de prestige et un avatar de pouvoir:

Concrètement il est rare qu'un bal des débutantes ne débouchent sur un mariage....
et heureusement les définitions de pouvoir se définissent non pas dans les bals mais dans l'ecosystème économique et dans les pouvoirs politiques via les élections et médias, dans les démocraties...

une digression totale


Valéry Grancher


>Lauren Bush, Barbara Berlusconi, Marie de Villepin, Xenia Gorbachev... que des filles respectables ;-)
>je suis surpris que Neo ne soit pas aller frayer par la bas



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