Rions un peu II...


[ LA PASSION DES MONTRES - LE FORUM ]


écrit par TempusFugit le 15 mars 2001 16:41:25:

Un forum serait-il un lieu expiatoire ?

Il me vient le besoin, l’envie, le nécessité de faire digression sur le thème de l’achat.
Vous l’avez remarqué, beaucoup d’entre nous semblent développer un (fort) sentiment de culpabilité dès l’instant où ils cèdent à la tentation bien compréhensible de garnir leur poignet d’un garde-temps prestigieux.

L’origine de ce sentiment est obscur car intimement lié à la personnalité de chacun. J’avais déjà, il y a peu, tenté de développer le processus du choix. Qu’en est-il de celui du passage à l’acte ? En sachant qu’il ne s’agit pas d’une simple nécessité (comme on paye sa baguette chez le boulanger), mais que l’on se trouve dans le cadre d’une pathologie pré-existante : l’amateur de belles montres.

Tout va donc devoir s’éclaircir si on arrive à cerner le type pathologique en cause : la raptus expiatoire en découle naturellement.

Si l’on s’en réfère strictement à la classification internationale des troubles mentaux, l’amateur de belles montres peut se ranger dans le tiroir des personnalités souffrant de troubles obsessionnels compulsifs (les fameux TOC), mais une analyse plus fine révèle également un soupçon de fétichisme et des poussières de délire paranoïaque et mégalomaniaque. Par ailleurs, à certaines formes répondrait mieux la symptomatologie psychotique maniaco-dépressive (PMD).

De ces deux cadre séméiologiques vient la lumière !

Dans le TOC, l’achat est dit de type AOC (non, pas Appelation d’Origine Contrôlée !) pour Achat Obsessionnel Compulsif, car il résulte d’un processus permanent d’insatisfaction, d’une pensée unique et obsédante, qui conduit l’individu, en pleine conscience, à passer à l’acte, avec tout le cortège culpabilisant en plus (en ais-je vraiment besoin, puis-je me le permettre, après celle-là je m’arrête, promis…et tous les bons prétextes affluent alors au secours). Dès l’achat réalisé, la tension baisse, provisoirement, mais…vous connaissez la suite.

Dans la PMD, la situation est plus grave car inconsciente. Il s’agit là véritablement d’un raptus expiatoire incontrôlé. Le passage à l’acte s’effectue à l’acme du délire maniaque, sans raison, sans cause déclenchante et surtout sans sentiment de culpabilité. L’achat n’apporte aucun soulagement, il fait simplement partie du délire. On pourrait également disserter sur les formes de pôlarité de ces délires, mais bon…

Mes amis, l’heure est grave. Ne nous voilons pas la face : nous sommes malades, tous plus proche (je n’en doute pas) du TOC que de la PMD. Alors il faut se soigner. Le traitement ?

Les belles montres…


Cordialement vôtre,


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