TRES BEAU BOULOT ET BELLE MONTRE !!! ST
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écrit par sepi le 05 janvier 2005 12:09:47:
en réponse à: ** *Nouvelle revue : ZENITH Open chronomaster *** (photos) écrit par Tytil le 05 janvier 2005 12:01:27:
>Mes amis,
>voici ma dernière revue !
>J'attends vos commentaires et corrections...
>
>Bonne lecture
>amicalement
>Tytil
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>Historique
>Le calibre El Primero fêtera tout juste son 36e anniversaire le 10 Janvier prochain. Une excellente occasion pour vous proposer une revue sur ma nouvelle montre qui intègre ce calibre.
>
>Historique de cette manufacture
>1865 : Fondation des "établissements Georges Favre-Jacot" sur des principes de construction révolutionnaires : l'industrialisation des mouvements, sans pour autant céder sur la précision des montres.
>
>
>1911 : Les établissements Georges Favre-Jacot sont rebaptisés du nom de Zenith, nom d'un mouvement mécanique alors réputé pour sa fiabilité et sa précision.
>1960 : Mise en fabrication du mouvement mécanique 5011 K, détenteur du record de précision dans sa catégorie.
>1969 : - Naissance de El Primero, premier mouvement chronographe automatique intégré (280 pièces, 30mm de diamètre, 6.5mm d'épaisseur, 55H de réserve de marche, 36000 A/h).
>1972 : Rachat de Zenith par une firme américaine.
>1975 : Arrêt de la production du mouvement El Primero.
>1978 : Rachat de Zenith par une firme suisse.
>1986 : Relance de la fabrication du mouvement El Primero.
>2000 : Rachat par le groupe LVMH.
>
>Un peu d’histoire sur la genèse de ce mouvement
>ZENITH commença à bâtir en 1962 le cahier des charges de son nouveau chronographe qui devait initialement voir le jour pour le centenaire de la marque.
>Tandis que les concurrents de ZENITH tentaient de fusionner dans une conception modulaire un calibre de chronographe en y adjoignant un mécanisme de remontage automatique, les ingénieurs de ZENITH optaient pour un concept de chronographe intégré de conception classique. Il aurait un mécanisme de roue à colonne et un rotor central monté sur roulement à billes. Le résultat devait déboucher sur un calibre plus plat que ses concurrents.
>L’histoire du El Primero s’accéléra vers 1967 quand la rumeur enfla d’un projet concurrent conduit par Breitling, Hamilton-Büren et Heuer. Sans pouvoir le dater précisément, il est probable que l’objectif d’un calibre fonctionnant à 36 000 alternances n’était pas dans le cahier des charges initial. C’est en cours de développement que les ingénieurs pour certains venus d’autres maisons ayant renoncé à cette technologie, ont importé cette idée chez ZENITH. En effet, à cette époque ZENITH appartenait à la Holding Movado-Mondia-ZENITH. Il est donc fort probable que les ingénieurs de Movado qui maîtrisaient la technologie haute fréquence au travers d'un calibre classique ont poussé ZENITH à adopter cette technique.
>Plusieurs firmes avaient engagé des essais et des recherches pour trouver la meilleure adéquation entre le diamètre d'un calibre et le nombre le plus élevés possible d'alternances (la plus haute fréquence). La conclusion fut que le choix de la haute fréquence induisait de grands diamètres peu compatibles avec des montres bracelets mais davantage avec des compteurs de sport. Beaucoup donc abandonnèrent pour rester à 28 800 alternances.
>Après avoir racheté MARTEL Watch C°, ZENITH avait renforcé son outil de production et disposait de personnels qualifiés et surtout de concepts de chronographes technologiquement performants mais souffrant d’un handicap pressenti comme de nature à limiter la vision prospective de ZENITH : l’absence d’automatisme.
>Si la manufacture développait avec succès plusieurs calibres automatiques depuis les années 30, en revanche aucun chronographe ne bénéficiait de cette caractéristique inexistante sur le marché. La marque voulait d’autant plus un remontage automatique dans son nouveau calibre qu’il lui semblait être une condition de survie face à l’arrivée des technologie dites à quartz qui allaient offrir des caractéristiques de durée d’utilisation sans avoir à se préoccuper du remontage et que ce serait avec la haute précision, l’un des argumentaires développé par les publicitaires pour faire prévaloir l’intérêt du quartz sur le mécanique.
>C'est donc sur les bases du cahier des charges esquissé trois ans plus tôt, qu’une équipe de haut niveau se met à la tâche dés 1965 et sera renforcée en cours de route pour sortir ce El Primero qui n'aurait peut-être jamais vu le jour sans la conviction de ZENITH de tenir là une très bonne idée.
>Le El Primero est un calibre chronographe à remontage automatique par masse oscillante pivotant sur un roulement à billes placé en position centrale. Les innovations apportées par ZENITH avec le EL Primero sont nombreuses. Le choix de conserver le principe de la roue à colonnes alors que la plupart des marques dès les années 50 remplaçaient ce système par une commande du mécanisme à came et levier plus simple et surtout moins coûteuse n’est pas neutre dans l’intérêt que l’on peut porter à ce calibre.
>La roue transforme les pressions exercées sur les poussoirs en « ordres mécaniques » pour démarrer la fonction chronographe, l’arrêter ou procéder à la remise à zéro.
>En raison de la très haute fréquence du calibre et des forces centrifuges qui en découlent, la lubrification classique des pièces fut impossible. Les ingénieurs de ZENITH durent mettre au point un système spécial de lubrification à sec assurant une haute stabilité.
>Il fallut encore innover pour donner au calibre plus de 50 heures de réserve de marche malgré un espace disponible limité pour le barillet et 36 000 alternances grandes consommatrices d’énergie.
>Le nouveau calibre 3019 HP "EL PRIMERO" est présenté à la presse par ZENITH, le 10 janvier 1969.
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>Dans sa version d'origine, il est à la fois proche et éloigné du El Primero d’aujourd’hui. Proche par la conception mais éloigné par les techniques de fabrication. Le calibre dessiné à l'époque, à la main sur les tables à dessin est aujourd’hui fabriqué par des machines de haute technologie à commandes numériques.
>Tourbillons, modèles Open, réserve de marche, grande date, rattrapante sont les complications qui sont venues transformer, compléter et parfaire ce mouvement d’exception. Nul n’aurait imaginé il y a encore 5 ans qu’elles verraient le jour sur ce calibre à haute fréquence. Pas même les horlogers de ZENITH n’auraient pu anticiper que la marque aurait les moyens de se lancer dans de tels paris financiers et techniques.
>Avec ses 30 mm de diamètre pour 6,5 mm d’épaisseur et seulement 7,55 mm pour la version avec triple quantième à saut instantané, ce mouvement à roue à colonne et marteaux de remise à zéro classique est l’un des plus performant du marché.
>Le modèle qui nous intéresse, le chronographe Chronomaster T Open
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>Référence :03.0240.4021/02.C495
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>Vue d’ensemble
>Il faut bien l’admettre : les images de publicité retranscrivent mal la réalité de cette montre. Sur les photos, j’avais l’impression de voir un œil borgne de pirate avec un sourire…une sorte de « smiley » ! Pas très attractif tout cela au demeurant
>Mais j’ai eu un jour l’opportunité de la passer au poignet : la réalité est tout autre. La montre est très équilibrée et cela a été un véritable coup de foudre …
>Cette ouverture est généralement le propre des tourbillons. Ici il s’agit simplement d’une partie du mouvement, le reste étant visible via le dos de la montre. C’est une solution beaucoup moins chère qu’une complication Tourbillon et tout aussi jolie.
>Le principal dilemme a été de choisir la taille du cadran : en effet, ce modèle existe en 40mm et en 45mm. J’ai un poignet qui n’est pas particulièrement gros mais les 2 diamètres passaient. Après maints essayages, j’ai finalement opté pour le 40mm
>Le 40mm est plus intemporel : la mode est au gros boîtier (cf Panerai ou Jacquet Droz) mais un jour on reviendra sur des formats plus classiques. Je trouvais le 45 mm quelque peu ostentatoire. Il passe difficilement sous une manche de chemise. Le mouvement ne remplit pas entièrement le boîtier en 45 mm. Et puis, honnêtement, les 1000 € de plus ont également penché dans la balance.
>Voyons les caractéristiques techniques principales :
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>-Le mouvement :
>Diameter 30 mm
>Hauteur : 6.5 mm
>Il s’agit d’un mouvement automatique EL PRIMERO 4021 avec fonctions chronographe et indicateur de réserve de marche à 6h
>
>Le rotor est en position central. On compte 39 rubis. Son “coeur” bat à 36000 alternances /heure et il y a une réserve de marche de 50h
>Particulièrement résistant aux mouvements brusques et amagnétique, le mouvement comprend 354 pièces et possède 41 vis. Il a plus de 50 points de lubrification avec dix viscosités différentes (dont quatre sèches pour l’échappement à haut rendement).
>Neuf mois de travail en temps cumulé sont nécessaires, de 5 à 50 opérations par pièce, 50 fraisages de différentes dimensions du côté du cadran et 77 autres fraisages du côté des ponts. Pour ce mouvement, on aura utilisé pas moins de 18 métaux et 20 horlogers spécialisés se seront succédés.
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>-Le Boîtier :
>DIAMÈTRE: 40 MM
>Diamètre de l’ouverture : 29.9 MM
>ÉTANCHE À 30 MÈTRES
>Epaisseur total de 13,5 mm
>Il est rond et en acier. Le cadran est ouvert à 10h laissant ainsi apparaître l’échappement du mouvement. Le fond est transparent afin de pouvoir admirer le mouvement joliment décoré : rubis, vis bleuies, perlage, cotes de Genève.
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>Deux poussoirs pour la fonction chronographe et la couronne centrale permet le remontage manuel ou le réglage de l’heure
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>Chronographe « temps courts » jusqu’à 30 minutes au 1/10ème de seconde. Aiguille des secondes au centre et compteur des minutes à 3 H, déclenchement par poussoir à 2 H, remise à zéro à 4 H, bonne prise en main, bonne lisibilité des temps de chronométrage.
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>-La glace
>Il s’agit d’un verre saphir légèrement bombé traité anti reflet. Le dos de la montre est également doté d’une verre saphir afin d’être transparent et de contempler le mouvement dans ses moindres détails.
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>-Le cadran :
>Il est argenté et présente un très beau guillochage en son centre. L’index des heures est en rodium.
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>Il s’agit d’une nouvelle platine hybride. Conçue en partie par la main de l’homme, en partie par des machines à commandes numériques, ses ponts intégrés peuvent contenir les vibrations du balancier libéré de son carcan.
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>Réserve de marche de + de 50 heures avec indicateur de réserve à 6 H (aiguille de réserve de marche en or jaune pour la différencier de l’aiguille des heures en acier). La réserve de marche s’articule sur l’axe des heures, alors que l’encombrement du calibre est maximal dans cette zone. Ainsi, on a l’impression que la montre nous sourit…
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>-Le bracelet
>Noir en alligator avec une très belle double boucle déployante. Celui-ci s’avère très confortable au porter.
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>-Les papiers et la boîte
>Boite magnifique en bois marron. Les photos ci-dessous valent mieux qu’un long discours.
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>-A l’usage
>On ne se lasse pas de contempler l’échappement à travers cette petite fenêtre.
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>On a le plaisir de pouvoir admirer pour la première fois sur ses deux faces la nouvelle déclinaison de ce calibre El Primero 4021.
>Petits points négatifs : la lecture du cadran n’est pas toujours évidente avec toutes ses aiguilles (4 au total) d’autant plus que leurs couleurs varient suivant l’éclairage et l’orientation.
>A noter qu’il est impossible de lire l’heure dans la nuit. Enfin, on peut aussi regretter l’absence de date. Mais cela aurait peut être trop surchargé le cadran.
>CONCLUSION
>Avoir un mouvement El Primero dans sa collection est une chose quasiment incontournable. Ce modèle offre une esthétique très originale. Je reste encore subjugué par la magie des rouages.
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>Sources : ZEN que je remercie au passage pour sa contribution sur l’historique complet El Primero, site WEB Zenith, la cote des montres, Chronomania, l’annuel des montres 2004 et ceux que j’ai probablement omis de mentionner…
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