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Pas que dans l'horlogerie et simplement humain....


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écrit par Python le 06 février 2005 17:03:34:

en réponse à: Les marges bien grasses de la haute horlogerie... écrit par Vapaanga le 06 février 2005 14:50:41:

C'est partout pareil. A un prix donné, il est évident qu'il n'y a plus de lien rationnel entre le service rendu et le prix. Qu'il s'agisse de maison, d'armes, d'automobiles, d'habillement, de vélo, de gatronomie, de sexe, de fonction, oeuvres d'art, etc.... il est clair que certain(e) sont prêt(e)s à mettre un prix sans commune mesure avec le résultat vu par la moyenne de ses congénères.

On aborde là des domaines qui tiennent plus à la différentiation sociale, le sentiment d'être exceptionnel, la conviction d'avoir compris mieux que les autres... et dans le plus noble des cas, du sentiment artistique. Souvent le moteur, c'est d'abord le "matuvuisme" soit vis à vis de la société (cas commun pour des biens communs) ou vis à vis du groupe (cas des passionnés), ce qui serait plutôt le cas des amateurs de montres en général. A mon avis, il n'y échappe pas non plus.

Il y en a qui recherche l'appartenance au groupe ou de reconnaissance sur le thème "Ca y est, j'ai ma Truc much," Truc much étant une marque reconnue comme celle du dignus est intrare dans tel forum ou telle société de connaissances. Ne jugeons pas, c'est comme ça. D'autre au contraire sont trés contents de s'être payé l'objet de leur rêve, simplement parce qu'ils le trouvent beau ou techniquement parfait. D'autres enfin, y ajoutent la satisfaction supplémentaire d'avoir le même calibre inside que telle autre montre beaucoup plus chère. C'est plus logique sur le plan économique, moins sur d'autres. Il n'y a pas à juger non plus.

Il y a effectivement une tartufferie qui consiste à justifier le prix payé au travers d'arguments techniques, historiques, culturels, matériaux... alors que c'est purement subjectifs (les montres les plus précises ne sont pas celles là, quant à la beauté ou la satisfaction d'avoir un objet lourd d'histoire, ça dépend surtout de celui qui le regarde, à 10 € le gramme de l'avoir en or ne peut multiplier le prix énormément...). Ca ne tient raisonnablement pas quand les facteurs multiplicatifs sont de 10 par exemple. On cherche à se rassurer d'avoir dépenser autant pour si peu, à se justifier de porter un objet si cher, de cacher que c'est pour se montrer avec un bel objet... or, où est le problème? De ce point de vue, votre mail remet brutalement les pendules à l'heure (si j'ose dire). En fait, c'est comme une oeuvre d'art. on l'achète certes parce qu'elle vous plaît mais aussi et surtout parce qu'on peut se la payer. Après, il y a ceux qui prennent plaisir (altruiste ou malsain) à la montrer aux autres et ceux qui en font un plaisir secret.

Pour en revenir au sujet, c'est certain que les marques jouent la dessus, je dirais même qu'elle cherche à l'optimiser et, passé un certain niveau de capital, l'amour de la bel ouvrage au sens horloger doit faire avec le sens de l'actionnaire. Ce n'est pas incompatible et certaines font une douce alchimie en mélangeant les mythes, la technique et l'art. Le résultat, nonobstant le prix, est esthétiquement et techniquement remarquable quelquefois, il faut bien le reconnaitre (quelque fois bien moche aussi...). Bref rien de nouveau sous le soleil et de toutes façons, à ce niveau de prix, un acheteur prétendant s'être fit avoir ne fera pleurer personne.


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