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***Précision des montres vintages : 3ème partie - La pression barométrique.***


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écrit par ZEN le 21 mars 2005 07:24:03:

Précision des vintages : L’influence de la pression barométrique.


Après la température et le magnétisme, voici le troisième volet de cette petite présentation sur l'influence des facteurs extérieurs sur la précision des montres et en particulier des vintages.

Les recherches menée par le Laboratoire Suisse de Recherche Horlogère ( LSRH) démontrent une influence plutôt assez faible de la pression barométrique notamment sur les montres de bonne qualité et en particulier des modèles certifiés chronomètres.

Le balancier dans son mouvement oscillatoire entraîne une certaine masse d’air et l’inertie de cette masse gazeuse est potentiellement susceptible d’augmenter l’inertie du balancier.
Les facteurs en cause sont donc la dimension du balancier, la densité et la viscosité de l’air.
Celle-ci est en pratique, largement indépendante de la pression .

Les effets mesurés explique Claude Attinger sont un retard croissant avec la pression. L’air entourant le balancier freine son mouvement et donc diminue l’amplitude. Il résulte un effet secondaire sur la marche, si la montre présente un défaut d’isochronisme (c’est-à-dire la marche variant avec l’amplitude).

L’effet global est extrêmement complexe.

Des mesures prises ont montré sur des chronomètres de poche des écarts de marche de 0,01 à 0,02 sec par jour pour une différence de pression de 1mm de mercure.

Une montre réglée au Locle à 920 mètres par une pression de 680 mm accusait à l’observatoire de Neufchâtel , altitude 480 mètres et pression de 718 mm, un retard d’environ 0,6 secondes.
La même pièce transportée en bord de mer donc à 0 mètre théorique d’altitude avec une pression de 760 mm retarde dans ces conditions de 1,2 sec par jour.

On mesure dès lors la difficulté des régleurs avant d’envoyer une montre à l’observatoire notamment pour concourir ou pour régler les chronos de marine.

En avion, à 5500 métres d’altitude, pression 380 mm la montre avancera de 5 à 6 secondes par 24 heures.

La marche de la montre croit d’une façon non linéaire avec la pression. Cette influence diminue notablement avec l’augmentation du diamètre du balancier et des aspérités sur le balancier telles les vis de réglage de la compensation, ne semblent pas jouer un rôle prépondérant.

Il faut encore pour être complet, considérer le facteur de température puisqu’une augmentation de la température agit sur la densité de l’air en la diminuant. Mais elle en augmente corrélativement la viscosité.

Les expériences faites par le LSRH démontrent une compensation sensible des 2 phénomènes.


La montre dans toutes ces conditions demeure malgré des traitements parfois difficiles un outil d’une fiabilité exemplaire. Une seconde par jour d’écart c’est 1 mm pour 100 mètres.
En cela la montre est admirable et l’horlogerie passionnante.

Comprendre ces efforts de plusieurs siècles pour arriver à de tels résultats force le respect et l'admiration à l’égard des régleurs de précisions et des horlogers anonymes ou non qui contribuèrent à cette science de la précision.


Deux marques du Locle...


ZEN avec les travaux du LSRH et l’amitié des passionnés qui l’initient chaque jour un peu plus.



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