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NON, c'était mieux avant


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écrit par Vapaanga le 26 mars 2005 10:24:23:

en réponse à: Re: Titakowsky Re: Pour finir une discussion entamee hier de vive voix... écrit par MarcF le 26 mars 2005 09:33:00:

Bonjour MarcF,

Certe, "dans les années 50 quasiment aucun français n'avait les moyens de partir à l'étranger", aujourd'hui "chacun a des toilettes et de quoi se laver chez soi", "les bidonvilles n'existent quasiment plus, les pauvres ont la télé, les immigrés ont la parabole, chacun peut téléphoner" en étant dans la rue.

Mais la question vraiment importante est celle-ci: à quoi servent ces avancées techniques si l'humain ne progresse pas? Si au contraire il régresse dans tous les domaines qui font l'humain? Le civisme, la langue, la politique, la réflexion, la culture, l'échange social... Depuis un vingtaine d'année, la France du progrès social, celle de l'âge d'or des années 60, est en train de REGRESSER.

A quoi bon pouvoir téléphoner dans la rue alors même que les gens n'ont jamais aussi peu communiqué qu'aujourd'hui? La télévision, un progrés? Pfff...je rigole. Un outil a décerveler la population entière. Qui aujour'hui vote, échange des idées politiques, cherche à modifier et à faire progresser les idées démocratiques?

Les progrès que tu avances toi-même comme de réelles avancées ont été acquis par et grâce aux politiques sociales entamées dès les années 40 sous la force des nouveaux courants sociaux de l'époque. Cette ère est définitivement morte et avec la libéralisation de l'économie européenne, nous allons vers un paupérisation massive et parfaitement acceptées des citoyens moutons.

Nous entrons pleinement dans l'ère du fric roi, de l'apparence show bizz et de la superficialité.

Les valeurs que nous transmettons à nos enfants? Ah bon, on transmet des valeurs à nos enfants? Non, c'est la télé qui le fait pour nous: la Star'Ac et l'image illusoire d'un bonheur facile sans travail, sans effort qui repose sur un pseudo talent minable.

La meilleure preuve de cette ère du fric roi? L'horlogerie!

Qui aujourd'hui peut se payer une montre suisse de marque? Ceux qui ont de l'argent, c'est à dire une minorité de personnes qui concentrent en leurs mains toujours plus de pouvoir, toujours plus d'argent, toujours plus de vanité et d'égo.

Le restructuration de l'horlogerie suisse vers le secteur du luxe dans les années 80 a certe sauvé la technologie mécanique mais a vendu l'âme de l'horlogerie traditionnelle au profit de l'image et de l'apparence. L'ingéniosité mécanique est morte au profit de l'apparence de la boîte. D'où le succés de marques qui n'innovent pas mais communiquent sur un marketing creux et vide de sens. Ou quand il y a innovation technologique, elle est réservée à une élité friquée: confer la nouvelle Ingénieur d'IWC accessible pour la modique somme de 6000 euros. C'est de l'innovation acccessible à tous, n'est-ce pas? Non, ça s'appelle de l'exclusivité et dans exclusivité, il y a exclusion. Alors progrès ou pas, je crois quie cela mérite vraiment réflexion sur ce qu'on entend par le mot "progrès".

cdt

Vapaanga


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