Re: Je ne suis pas sur ...
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écrit par Bruno, l'Accro du Tic Tac le 21 décembre 2005 19:28:30:
en réponse à: Je ne suis pas sur ... écrit par jclaude le 21 décembre 2005 19:08:41:
Salut Jean-Claude,
Je ne suis pas sûr que les fabriquants Suisse se mettent à bouger rapidement.
C'est bien là le problème.
Lorsque l'on remarque le temps qu'ils ont mis à se réveiller lors du coup de poing du Quartz, je pense qu'ils ne sont pas prés à bouger cette fois ci.
>Car contrairement à l'arrivée du Quartz, l'arrivée de la production Chinoise est sournoise. Il suffit de se rappeler les Japonais dans les autres industries. Lorsque le réveil a eu lieu, pour beaucoup c'était trop tard.Oui mais à l'époque personne n'y a cru. Maintenant, il y a un précédent et des tas d'analystes qui en parlent.
Pour beaucoup, et le Swatch Group en premier, ils ont eux même amorcer la pompe. L'obsession des gains et des bénéfices des groupes horlogers les ont poussés vers la voie de la sous traitance et le retour du baton va être violent.
L'obsession des gains et des bénéfices est l'un des aspects du problème. L'obsession de la compétitivité en est un autre, tout aussi structurant, et tout aussi important.
Il suffit de regarder les résultats financiers d'Oméga, pour exemple.
>Le bénef grimpe mais ceci est uniquement du aux réductions des coûts de production. Et comme les salaires Suisse ne baissent pas, que les gains de productivité en suisse s'ils existaient, cela se saurait, cela est uniquement le résultat du gain engendré par la sous traitance dans les pays à bas coût de main d'oeuvre.Certes. Mais pas seulement. La "Productivité" ne se mesure pas que sur la production. Dans une industrie dont la valeur ajoutée ne se trouve pas dans le process de fabrication, elle est ailleurs (au R&D par exemple. En sommeil, grave erreur).
La sous-traitance des cadrans, des aiguilles etc. ne serait pas un souci si la valeur ajoutée des fabricant suisse se trouvait ailleurs, mais malheureusement...Car il ne faut pas confondre sous-traitance et sous-traitance.
>Sous-traiter lorsque la technologie est encore en plein développement, ce n'est pas grave. La continuité des évolutions technologiques fera que le maître du jeu sera toujours le créateur.
>Mais pour les technologies qui évoluent peu, comme dans l'horlogerie traditionnelle, sous traiter c'est creuser sa tombe.C'est exactement pour celà que je dis que la banalisation des savoirs-faire horloger suisse est leur arrêt de mort. Le tourbi, le chrono, le qp et la RM n'ont pas été sous-traités. Ils ont été copiés assez facilement (faut pas oublier que ça a été inventé il y a un paquet d'années ces trucs là) et comme c'était les seules bien maigres barrières à l'entrée, ça craint.
Et comme toujours, les mêmes causes produisent les mêmes effets.
>Il n'est pas compliqué de savoir quelles sont les marques qui vont s'en sortir.
>En gros, les mêmes ...Ben oui, enfin, pas toutes: Celles qui sauront se différencier soit par une avance technologique, soit par un positionnement intouchable.
Les autres, c'est la mort. D'où la course au positionnement haut de gamme, et "manufacture". Mais il n'y aura pas de la place pour tout le monde.Amitiés,
Bruno
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