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A propos de l'anatomie du chronographe mécanique


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écrit par Ze White Rabbit le 19 janvier 2003 12:19:19:

Pour compléter la réponse de Rotule sur le chronographe Poljot 3133, c'est vrai que les chronos russes ont une réputation de montres rudimentaires certes, mais robustes. Ce n'est pas du Zenith, mais après tout, et si mes infos sont bonnes, leur calibre de chronographe est basé sur un plan suisse.

Bon c'est vrai qu'il faut faire gaffe à ne pas appuiller sur RESET alors que le chrono tourne, mais en principe le dispositif de synchronisation sert à ça.

Je pense que le principal problème d'un usage excessif doit porter à une usure des roues des secondes. JJCasalo avait posté il y a quelques mois le lien vers un puzzle Shockwave, qui permettait vaguement de comprendre l'anatomie d'un chrono.

En gros, un calibre de chronographe combine un mouvement de montre et un dispositif de chronographe. Le principe est universel: solidariser les deux dispositif pour faire fonctionner le chronographe. Dans le cas du Poljot 3133, la roue des secondes de la montre (A), qui est en mouvement permanent, va être solidarisée avec la roue des secondes du dispositif de chronographe (C). Cette opération est réalisée par une roue montée sur un bras (B), qui se déplace pour effectuer une liaison physique entre les roues A et C.

Sur ce calibre bon marché et de conception très rudimentaire, le mouvement du bras B est commandé par un levier D. Les calibres plus récents comme le Valjoux 775X/6X, Lemania 1378 ou le module Dubois-Dépraz utilise une came pour la synchronisation des opérations et les calibres de haut de gamme comme ceux de Rolex, Zenith, Girard-Perregaux ou Frédéric Piguet utilise la fameuse "roue à colonne".

Au niveau de l'utilisation, les systèmes plus élaborés apportent entre autres plus de souplesses aux poussoirs. Sur la Poljot, il faut pousser comme un malade pour enclencher le chrono, alors que sur une Blancpain équipée du Frédéric Piguet, les poussoir vont s'enfonçer comme dans du beurre.

Le principe du "bras mobile" présente le principale inconvénient qu'à chaque mouvement du bras la roue de solidarisation vient rencontrer les deux roues des secondes avec un choc, léger mais conséquent.


  1. A la longue, les dents des roues en laiton finissent par s'user.

  2. Sur le cadran, l'aiguille des secondes de la montre subit un soubresaut. Faites le test si vous avez un chrono, vous verrez de quoi je parle.

Lors de la dernière foire de l'horlogerie, Blancpain a présenté une nouveauté, un calibre Frédéric Piguet modifié pour ajouter une sorte de différentiel, qui résout ce problème. Nous avons eu l'occasion de manipuler ce chronographe et de constater que ce petite problème visible n'existait plus sur ce modèle.

En y pensant bien, les autres marques pourraient plancher sur ce problème essentiel au lieu de jeter de la poudre aux yeux avec des fonctions grande date ou retour en vol...


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