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Whaouhh.... (st)


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écrit par Dominique le 16 novembre 2003 17:22:53:

en réponse à: X-X-X-REVUE-X-X-X écrit par domi38 le 16 novembre 2003 16:36:40:

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BREITLING NAVITIMER 7806


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photo retravaillée par Jocke du forum photo de WUS

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>Cette version de la fameuse Navitimer est moins connue et moins prestigieuse que son aînée la 806 avec son chronographe à roue à colonne.
>Elle peut être considérée, cependant, comme plus complète (avec sa date !) et le mouvement qui l’anime constitue une curiosité.
>Elle est aussi beaucoup plus rare que la 806.
>Le boîtier, d’un diamètre de 41 mm et d’une épaisseur de 5 mm est en acier brossé sur la presque totalité de sa surface, à l’exception de la face supérieure des cornes, qui est polie, comme le bord supérieur de la lunette et les poussoirs.
>La lunette, tournante dans les deux sens, est ornée de 60 cannelures fines et bien usinées.
>Elle maintient un verre acrylique très bombé donnant l’impression d’être fin (mais je ne l’ai pas démonté pour voir !).Attention à ne pas l’accrocher bien qu’un polissage (au Polywatch, par exemple) récupère les petites rayures.
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>La couronne de 7 mm de diamètre et de 2 mm d’épaisseur est ornée du beau B caractéristique de la marque. Sa préhension est aisée et elle se tourne sans effort rendant ainsi la montre agréable à remonter.
>Les deux poussoirs du chronographe sont cylindriques et doux à actionner.
>Le dos comporte une zone centrale circulaire brossée et plate qui supporte la gravure des inscriptions « STAINLESS STEEL », « B BREITLING », le numéro de série permettant de dater cette Navitimer comme étant de 1973 et la référence de la montre « 7806 ».
>La bordure extérieure de ce fond est en acier poli et est inclinée en direction du boîtier.
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>Compte tenu de la courbure du verre et de celle du dos, l’épaisseur totale de la montre atteint en son maximum les 15 mm.
>Comme toutes le Navitimer en petit boîtier de cette époque, cette montre est étanche…à 30 mètres de l’eau !
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>Le cadran est l’élément caractéristique de la Navitimer. Celui-ci comporte la fameuse règle à calcul de type 52 dont la partie externe est argentée comme les zones du chronographe et de la petite seconde.
>L’échelle centrale de la règle à calcul et le reste du cadran sont noirs, la couleur classique de la Navitimer.
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>Hormis les compteurs en légère dépression et au centre azuré (guillochage concentrique), tout le cadran est plat, contrairement aux modèles actuels pour lesquels l’échelle externe de la règle à calcul est rehaussée.
>Jouxtant la règle à calcul on trouve en allant vers le centre une échelle logarithmique graduée de 1h00 à 10h00 qui sert au calcul des moyennes horaires et à convertir les durées exprimées en heures et minutes en un nombre donné en minutes (une illustration ici).
>Lors de la dernière révision, les index et le chiffre 12 ont été débarrassés de leur peinture au tritium qui commençait à se désagréger et risquait d’endommager le mouvement en s’y infiltrant. (Un problème dû à l’humidité que le tritium absorbe comme une éponge avant de se déliter).
>Au dessous du « 12 », le symbole des deux avions stylisés rappelle la destination première de la Navitimer.
> Suivent ensuite les inscriptions « BREITLING » et « GENEVE » et plus bas à 6 heures, « SWISS MADE ».
>C’est la seule 7806 que j’ai vue qui ne porte pas la mention « NAVITIMER » sur le cadran !
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>La petite date en rouge sur fond blanc complète le cadran à 4h30.
>Les aiguilles ont été changées par Breitling France, la rouille ayant affecté les trois aiguilles centrales. Ces dernières sont peintes en blanc et heure et minute sont luminescentes.
>Les petites aiguilles du chronographe sont différentes de celle de la petite seconde et il s’agit de la configuration correcte (bien que l’on puisse voir de nombreuses variations sur les différents exemplaires de cette montre sur Internet).
>Le bracelet de 22 mm de large à l’entrecorne, en cuir lors de l’achat de la montre, a laissé place à un Hirsch Carbon Sport. Suite au problème d’étanchéité, j’ai dû me résoudre à beaucoup moins porter cette Navitimer (en particulier, je ne l’utilise plus quand je travaille), ce qui fait que le Hirsch a été déposé pour placer un bracelet alligator à un seul trou pour l’ardillon.
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>Le mouvement qui anime la Navitimer 7806 est un Valjoux 7740.
>Ce calibre peu répandu est un mouvement mécanique à remontage manuel de 31 mm de diamètre et 7,7 mm de hauteur. Son empierrage est de 17 rubis et sa fréquence de fonctionnement de 28800 alt/h. La réserve de marche (constatée) est d’environ 42 heures.
>Il s’agit d’une construction modulaire. Le module du chronographe à commande par came utilisé pour l’occasion est celui des calibres 11 et 12 du ChronoMatic( chronographe automatique développé par Breitling, Heuer, Buren et Dubois Dépraz).
>Ce module est couplé à un mouvement qui semble avoir été créé pour l’occasion. A cette époque, il n’y a en effet aucun mouvement préexistant de ce diamètre et utilisant cette fréquence chez Ebauches SA.
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>Ce calibre est non ajusté et son réglage de précision est conçu de façon simple : il n’y a pas de col de cygne ni même d’indicateur «+» et «-». Il est également dépourvu d’un arrêt de seconde quand la couronne est tirée pour la mise à l’heure ou à la date (non rapide, mais il est possible de gagner du temps en faisant naviguer l’aiguille des heures entre 22h et minuit pour incrémenter la date).
>La partie chronographe est d’une manipulation très douce. Ses poussoirs n’opposent pas plus de résistance que ceux d’un chronographe muni d’une roue à colonne.
>La lecture des temps mesurés se fait sans hésitation car les zones indiquant les minutes et les heures sont dotées d’aiguilles à saut semi instantané (comme l’aiguille des minutes d’un Valjoux 7750, par exemple) donc il n’y a pas de problème d’interprétation lors de la lecture de l’aiguille du compteur des heures (puisqu’elle avance par pas de 30 minutes), même en additionnant beaucoup de chronométrages successif sans remise à zéro.
>Ce fonctionnement est le même que celui des ChronoMatic, ce qui est normal puisqu’il s’agit du même module Dubois Dépraz.
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>Le Valjoux 7740 a été utilisé par Breitling en version tricompax comme pour ma montre ou en deux compteurs sans petite seconde, dans la même configuration que le calibre 12.Dans ce cas, la dénomination est « Navitimer 7806-S ».
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>On retrouve ce mouvement dans d’autres modèles de Breitling, chez Excelsior Park dans le modèle Monte Carlo et Bulova fait aussi partie des rares marques à l’avoir aussi utilisé.
>Le calibre 7740 connaîtra une brève carrière, de 1972 à 1974, et il sera rapidement supplanté par la série des Valjoux 773X (dont la production était lancée auparavant), de fabrication plus économique.
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>Légère, large, agréable à porter mais fragile et absolument pas étanche, cette 7806, avec ses compteurs larges et lisibles et sa petite date rouge, possède une personnalité distincte et attachante au sein de la grande famille des Navitimer.
>Texte et photos :
>domi38 (sauf mentions ci-dessous)
>Remerciements à Joël de Toulouse pour les renseignements techniques et le schéma du module de chronographe. (le site de Joël).
>Remerciements à Jean-Michel pour la photo de la 7806-S et pour les informations du site de la Navitimer.
>Remerciements aux membres du forum Breitling de Watchuseek.



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