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Bonsoir Bruno,


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écrit par Emile le 30 novembre 2003 21:07:48:

en réponse à: Pffffff.... j'ai eu chaud mais je suis calmé pour un moment... écrit par Bruno, l'accro du tic tac le 30 novembre 2003 19:57:40:

Maintenant, on sait que la CHI est un vice qui nous prend dans ses filets et nous fait perdre la tête.

A bientôt ;-))

Emile

>Ben les mecs,
>Je reviens de loin... j'étais en train de faire la revue de ma IWC GST Aquatimer (pour bientôt mais pas tout de suite) quand j'ai été traversé par une idée totalement stupide : démonter la lunette pour montrer le système de cliquet à créneau. Jusqu'où irais-je pour informer le public ?
>Je vois dans la doc qu'IWC dit que c'est bien de le faire de temps en temps pour nettoyer dessous. Comme ils fournissent les outils (petit tournevis), je me dis que ça doit être pas trop dur et me voilà parti dans le démontage.
>Je commence à retirer la première des quatre vis (diamètre 0.8mm - j'aurais dû me méfier) qui retiennent la lunette. Elle sort un peu et ne veut plus continuer, elle résiste.
>Je me dis, bon, ben c'est pas grave, laisse tomber, revisse là et oublie cette idée que je commençais déjà, à ce moment là, à trouver un peu moins bonne qu'au début. Je commence à revisser la petite vis, elle résiste encore, je force un peu et là, catastrophe, je nique la tête de la première vis à laquelle je m'attaque. Mais bien hein... pas le petit ripage rattrapable, non, quasiment la moitié de la tête arrachée, le tournevis cassé et tout et tout. Heureusement, la lunette n’a rien.
>Mon sang ne fait qu'un tour et je me retrouve comme un couillon avec mon tournevis pété dans les mains et la vis à moitié sortie.
>Cette situation intermédiaire n'étant pas possible à pérenniser puisque la vis à moitié sortie empêche la lunette d'être enfoncée et donc de fonctionner, je réfléchis et me dis que la seule possibilité est de la sortir entièrement et de voir ensuite ce que je pourrai faire.
>Je vais chercher mon jeu de tournevis tout neuf de chez Selva (Merci à eux) et j’entreprends de sortir la vis entièrement. J’ai un peu l’habitude étant bricoleur et ayant tant de fois eu a sortir des vis à tête plate foirées.
>Après une bonne dizaine de minutes d'efforts méticuleux, j’arrive enfin à sortir cette salop*rie de vis sans abîmer la lunette (c’est là l’exploit).
>Bon, la lunette est de nouveau opérationnelle mais elle ne tient plus que par trois vis sur quatre. Je me vois déjà en train d’aller chez un revendeur IWC, les yeux baissés de honte leur demander de remettre une vis.
>Et là, je regarde le petit tournevis fourni avec la montre est je me rends compte que le manche peut s’ouvrir. Je le dévisse et à l’intérieur je trouve des rechanges pour le tournevis. Cool me dis-je, ils ont pensé que cela pouvait arriver ! Mais bon, réparer le tournevis est une chose, ils auraient mieux fait de mettre des vis dans ce petit manche. Et une sorte de miracle se produisit : je frappais le manche contre la table dans une sorte de rituel en pensant à une baguette magique et en sortirent 4 petites vis, toutes neuves ! Alléluia !
>J’ai donc remis une vis en lieu et place de celle qui était cassée, avec quelques difficultés tout de même. Vu comme j'avais souffert pour la remettre, j’ai regardé avec une loupe 10 x les autres vis, celles que je n’avais pas touchées.
>Et bien elles ont toutes morflé un peu. Ca doit pas être facile de le serrer sans les abîmer un peu, même quand on est horloger chez IWC. Je suis un peu rassuré.
>Cela m’a rappelé cette remarque de Clément alors que certains se plaignaient du fait que parfois, y compris et surtout dans des montres haut de gamme, des vis du mouvement se dévissaient nécessitant un retour en atelier.
>Il avait alors expliqué qu’avec la mode des mouvement très décorés sous fond transparent, les horlogers hésitaient à mettre le petit coup de tournevis final qui a pour effet de serrer suffisamment la vis afin qu’elle ne bouge plus. En effet, lors de cet ultime coup de tournevis, le risque d’abîmer la tête de la vis, ou pire la platine par un ripage sont tels, qu’ils préfèrent s’abstenir.
>Ben maintenant, je les comprends.
>J’ai donc appris trois choses lors de cette aventure :
>1/ ne pas se lancer dans un démontage à la légère, surtout sur une montre neuve
>2/ IWC a pensé à tout, y compris aux fait qu’on peut casser une vis - Bravo...et merci
>3/ les horlogers vivent dangereusement, je leur rends donc hommage.
>Amitiés,
>Bruno



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