Un monde sans pitié

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écrit par RV le 27 janvier 2002 21:33:19:

en réponse à: Un pavé dans la mare (long) écrit par jojopointcom le 27 janvier 2002 14:42:36:

Shakespeare disait : le passé est un prologue.
Alors levons le rideau sur la scène horlogère actuelle.
Qui trouvons-nous ?.., des manufactures horlogères en manque d'inspiration ou de créativité ?
Je ne pense pas...
Certes les plus prestigieuses des manufactures que nous connaissons aujourd'hui (Patek, Bréguet, AP,...) jouissent d'une identité conférée principalement par leur histoire.
Cette légitimité historique les condamnant à des créations horlogères rigoristes dignes de leurs lointains ancêtres.
Il ne faut donc pas, à priori, chercher de l'audace créative de ce côté là.
Mais où la chercher cette soi-disant créativité et surtout comment la définir.
Pour certains, la créativité passe par le design des boîtes ou la couleur des cadrans et pour d'autres par la complexité mécanique des mouvements.
Le sens du mot créativité a donc des interprètations multiples.
Alors, vaste débat ?
Sans rentrer dans celui-ci avec une philosophie de comptoir, je crois qu'il existe tout de même certaines sociétés horlogères qui s'évertuent à faire perpétuer cette art en s'inspirant de notre siècle (même si il n'y a pas que des "lumières").
Parmi ceux qui essaient de créer des modèles novateurs alliant esthétisme et technicité, on peut citer (comme tu l'as si bien fait)entre autres :
Alain Silberstein (je te trouve dur avec lui, certes il se contente de revisiter des mouvements connus - Progress, F.Piguet, Lémania, ETA, ... - mais je crois qu'on peut tout de même saluer son parti prix créatif - Le modèle WINDOW 2 SINAI développé avec Svend andersen valant tout de même le coup d'oeil -. Par contre, il est vrai que ces prix frôlent l'indécence destinant le gros de sa clientèle à un public de japonais fana de produits exotiques),
Vincent Calabrese, Ikepod mais aussi Blu (www.blu.ch), Roger dubuis (inabordable), Parmigiani fleurier, ventura,...
A part ces quelques irréductibles, il est vrai que peu de sociétés tentent le coup et souvent pour des questions financières.
La frilosité créative étant souvent dûe à la frilosité de nos "amis" banquiers.
Pour ce type de créations, l'investissement peut être lourd car plus on s'éloigne des standards (de la sérialisation) et plus le matériel et la main d'oeuvre spécialisée coûtent cher.
Le monde est ainsi fait, les passionnés laissant peu à peu la place aux financiers (tous les passionnés n'étant pas nécessairement philanthropes).
Bref, tu a des idées, un potentiel créatif intéressant alors qu'est-ce que tu attend pour te lancer et révolutionner notre monde (horloger).
Si tu as besoin d'un premier associé (financier), tu l'as trouvé.

A suivre...

A+


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