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TAG Heuer et Zenith vendus par LVMH ??


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écrit par Laurent le 13 janvier 2004 14:46:16:


Certaines rumeurs, relayées dans le revue de presse de WorldTempus, parlent d'un retrait de LVMH de l'horlogerie de luxe... 3 pas en avant... 3 pas en arrière...
D'après mes sources bien informées, Zenith sera peut-être repris par Golay et Spierer !

Coup de sac en vue dans l’industrie horlogère de luxe

Article publié le 9 Janvier 2004
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Les cartes pourraient à nouveau changer de mains dans l’industrie horlogère de luxe. Alors que les positions étaient verrouillées depuis la dernière consolidation du secteur à la fin des année nonante, la récente vente d’Ebel par le groupe de luxe français LVMH (Louis Vuitton, Moët & Chandon, Henessy) et sa reprise par l’américain Movado pourrait, selon des rumeurs persistantes du marché, être le premier signe d’un désengagement de LVMH de son pôle horloger déficitaire. Fin décembre, une étude de Goldman Sachs estimait qu’il y a avait désormais «de la place pour de nouvelles restructurations et rationalisations de portefeuilles de marques parmi les groupes du secteur du luxe», alors que celui-ci montre les premiers signes d’une reprise après une année 2003 très difficile. Or, selon deux sources indépendantes citées par l’hebdomadaire économique Cash de jeudi, les marques Tag Heuer et Zenith, propriétés de LVMH, seraient à vendre. Une petite banque d’investissement entreprendrait actuellement des démarches auprès d’acheteurs potentiels, dont le Swatch Group. Selon Cash, Bernard Arnault, CEO de LVMH, se serait entretenu personnellement avec Nicolas Hayek, patron de Swatch, au sujet d’une reprise. Officiellement, Swatch Group ne serait pas intéressé, mais le groupe biennois dispose de 2 milliards de francs de liquidités et compte bien les utiliser pour de nouvelles acquisitions.

Si le directeur du pôle horloger de LVMH a démenti que son groupe chercherait à se séparer de ses marques, il faut se souvenir que les mêmes démentis avaient précédé la vente d’Ebel.

LVMH cède ses activités non-stratégiques

Leader mondial du luxe, LVMH poursuit en effet depuis 2003 une politique de cession d’activités jugées non-stratégiques, acquises dans l’euphorie des années nonantes à des prix souvent surfaits. Tag Heuer, racheté en 2000 pour 1,2 milliard de francs, a par exemple été payés dix fois les bénéfices, beaucoup trop selon les observateurs.

LVMH a finalisé en décembre dernier son retrait des ventes aux enchères avec la cession de l’étude Tajan, après avoir vendu en début d’année ses parts dans la société Phillips, de Pury & Luxembourg. La chaîne de parfumerie de LVMH, Sephora, pourrait prochainement être mise en vente après une bonne année 2003. Bernard Arnault, PDG de LVMH, avait déclaré son objectif d’un retour à la rentabilité avant d’envisager une cession. Avec la vente d’Ebel, LVMH pourrait avoir amorcé son désengagement d’un pôle horloger qui ne constitue que 4% de son chiffre d’affaires global et qui reste déficitaire. Ses marques (Tag Heuer, Zenith, Chaumet, Louis Vuitton, Dior et Fred) totalisent 550 millions d’euros de chiffre d’affaires (Ebel inclus), contre 1,7 milliard pour Richemont et presque 2 milliards pour Swatch Group. Ce pôle horloger manque ainsi de masse critique suffisante, tant au sein du groupe que sur le marché des montres de luxe, pour s’imposer durablement. Un désengagement serait donc consistant avec la politique de LVMH, qui entend réduire son portefeuille de marques de 60 à 50 pour se concentrer sur son cœur de métier et améliorer sa rentabilité.

Vente problématique de Tag Heuer

Mais à qui LVMH pourrait-il vendre ses marques? Richemont, numéro deux mondial du luxe, a déjà bien assez de difficultés avec ses propres montres et n’aurait ni les moyens ni l’ambition de nouvelles acquisitions. Swatch Group, quant à lui, ne serait pas intéressé, Tag Heuer étant directement concurrent d’Omega, sa marque phare. Quant à la manufacture Zenith, qui produit le célèbre mouvement El Primero, les autorités anticartellaires ne verraient probablement pas d’un bon œil son intégration dans le giron de Swatch. Reste la possibilité du rachat par un groupe privé, ou le maintien de Tag Heuer – qui semble le plus difficile à vendre – dans le groupe LVMH en attendant des jours meilleurs.

Ceux-ci pourraient d’ailleurs arriver prochainement. Le secteur du luxe connaît en effet une amorce de reprise, notamment aux Etats-Unis et au Japon. Selon une étude de la banque Pictet, la croissance des exportations de montres suisses de luxe devrait être de 5% en 2004, contre –5% en 2003.

L'Agefi / Grégoire Baillod / www.agefi.ch


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