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Re: Tout fout le camp mes amis... la faute à qui ?... (long)


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écrit par Anthony le 20 mars 2004 11:35:50:

en réponse à: Tout fout le camp mes amis... la faute à qui ?... (long) écrit par Bruno, l'accro du tic tac le 18 mars 2004 20:10:01:

Bonjour,

Je ne suis pas d'accord avec toi concernant le transport aerien,au niveau nourriture ça a baissé en First ou en business mais en eco non.Par contre le confort augmente,et dans toutes les classes.Je te met au defi de preferer un 707 ou un vieux 747-100 au 777,340 ou meme les derniers 747-400 avec écrans videos individuels,jeux,robinets automatiques dans les toilettes...Et sauf à remonter au 50's et debut 60's les fauteuils-lit de first ou business n'existaient pas il y a 15-25 ans.

Anthony


>Salut Néo, et tous les autres,
>cette mésaventure qui te frappe me désole, mais en même temps, je ne peux m'empêcher de me dire que c'était prévisible.
>Il se trouve que nous sommes confrontés de plus en plus à ce phénomène que je trouve regrettable : on cherche maintenant le moins cher, sans se préoccuper de la qualité en se disant, "ben de toute façon, c'est pas cher".
>Je ne dis pas que la qualité ne te préoccupais pas, mais tu as cru, comme nous tous dans un domaine ou un autre que tu pouvais avoir prix bas et qualité correcte. C'est un mirage. Prix bas = Prestation en fonction !
>Cette approche du "best value for the money", venue d'outre atlantique est une catastrophe pour les épicuriens jouisseurs qui ne sont pas milliardaire.
>L'avantage de cette expression est que si la qualité tend vers zéro, il suffit de ne pas avoir payé cher pour que le résultat soit "acceptable"... jusqu’à un certain point bien sûr.
>Je m’aperçois que je suis de plus en plus sensible à cet état de fait et je regrette qu’il soit de nos jours de moins en moins possible de trouver des choses de qualité, sans verser dans l’excès.
>Pour résumer, je dirais que le milieu de gamme à quasiment disparu de l’offre. Les deux seules catégories qui restent disponibles sont le bas de gamme et le haut de gamme, c’est à dire le luxe !
>Quand on a les moyens et que l’on en a marre d’acheter de la merde, on est obligé de se tourner vers le luxe.
>Mais cela reste néanmoins très relatif car certains luxes sont trop chers, même pour la classe moyenne.
>Le domaine que je trouve le plus révélateur, c’est le transport aérien.
>J’ai la chance d’avoir voyagé avec mes parents quand j’étais jeune. Les billets d’avion coûtaient cher, très cher même, mais restaient malgré tout envisageable avec un sacrifice, une année sur deux pour une famille de quatre personnes avec des revenus corrects, mais pas non plus mirobolants.
>J’ai de par mon métier et mes aspirations personnelles, continué à voyager et à prendre l’avion. Cette situation m’offre l’occasion d’avoir suivi l’évolution des prestations sur 15 ans, dans de nombreuses compagnies, et de plus dans les trois classes que compte aujourd’hui les avions : First, Business et Touriste/Eco/TEmpo etc. Les deux premières, bien évidemment avec les sous de mes clients ou de mon patron, la dernière, avec les miens.
>Nous avons assisté ces 15 dernières années à une "démocratisation" des transports aériens. C’est très bien, car l’accès y est du coup offert au plus grand nombre.
>Bien entendu, ce n’est pas un élan philanthropique des compagnies qui a poussé à cette baisse de tarifs, mais la concurrence. Un bienfait de l’économie libérale ?
>Mais à quel prix cette baisse s’est elle opérée ?
>Ben de nos jours, en éco, sur les grandes compagnies, c’est vraiment minable. La nourriture est infecte, le service absent, les boissons très bas de gamme, le confort horrible, les suppléments nombreux... bref, ça devient désagréable. Pour les Low Cost, c’est le même (in)confort, mais il faut en plus amener son sandwich et sa bouteille d’eau.
>Vous me direz, ouais, mais bon, ça permet aux jeunes de découvrir le monde, aux gens plus modestes de voyager en famille etc. Bon, ok je l’admets.
>
>Alors disons que moi, si je veux un peu plus de confort parce que je suis prêt à faire le sacrifice (souvent source de plus de plaisir) de quelques euros supplémentaires pour rendre le voyage plus agréable, que me reste t’il ?
>Ben la Business couillon !
>D’accord, voyons ce que ça donne.
>Prenons un vol donné, un Paris Tokyo A/R sur Air France par exemple, pour une personne.
>Classe Eco : 1315€ (une "petite" Oméga)
>Classe Affaire : 6600€ (une Rolex Daytona Acier prix liste)
>Classe First : 10750€ (une "petite" Patek or jaune)
>Bon, déjà, ça calme hein.
>La différence entre "dans la batterie de poulets" et "bien installé" est de 5285€, soit plus de 400% plus cher ! On atteint là le luxe pour moi.
>Bon, puis après, si on veut le pyjama et le siège qui s’incline à 180° au lieu de 150 en business, il faut débourser 9435€ de plus qu’en éco, soit 820% plus cher, et là, c’est pour les stars.
>
>D’ailleurs, si l’upgarde n’est pas si rare de Business à First pour les bons clients, c’est bien parce qu’elles ne sont pas trop fréquentées et que le Pyjama ne coûte pas si cher, puisque au niveau prestations de bouche, c’est presque pareil, et que les hôtesses sont à bord, quoi qu’il arrive.
>Bref, cette petite étude comparative pour dire que le milieu de gamme (qui était l'entrée de gamme de l'époque, mais avec un prix plus élevé) n'existe pas dans les avions: On passe de l’entrée de gamme "alignées sur le plus bas, sinon, on perd le client" à "c’est pas lui qui paye et son boss ou son client met ça en frais, déductible de l’IS".
>Entre les deux, rien pour moi à titre perso ! Je suis donc dans la "batterie à poulets" puisque j'en suis un.
>Alors, revenons à ton cas : tu as le choix entre
>a) "Massacror/Eco" à 80€, aiguilles comprise,
>b) "Bon taf/semi Business" à 138€, sans les aiguilles
>c) "de luxe/First" à 300€ sans les aiguilles.
>Et bien, encore une fois, "Massacror/Eco" a été à la hauteur des attentes, il a fait un massacre... Mais bon, c’est pas grave, c’était pas cher. Ah si, c’est grave ?
>Bon, ben alors, je crois qu’en la matière, la morale de l'histoire est que vu que c’est encore possible (pour combien de temps encore ?), il ne faut pas hésiter à mettre un peu plus d’argent pour que le voyage soit plus confortable.
>En plus, là, si tu n'es pas satisfait, tu es en droit de gueuler que tu payes le prix pour ne pas avoir les désagréments dont tu viens d'être victime.
>Alors que si tu as payé au raz des paquerette, ben, la réponse de ton interlocuteur est simple : "quand on a pas les moyens, on pique nique !"
>En tout cas, merci de prévenir les copains et je te souhaite que la situation s’améliore. Tiens nous au courant.
>Amitiés,
>Bruno



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