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Le Zenith EP HW, j'sais pas, mais sa grande soeur la Zenith Prime, alors là ...+


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écrit par Pandani le 31 mai 2005 00:06:12:

en réponse à: Avis et expériences avec le Zenith EL Primero HW ? écrit par manta le 30 mai 2005 09:50:41:

Celle là la connais bien !!!

Allez hop, j'en profite pour exhumer des morceaux d'une vieille revue :

Cette Zenith Prime est, dans la version présentée ici (boitier acier et cadran noir) l'une des montres les plus esthétiquement réussies qui me soit jamais passée entre les mains. comme il est indiqué dans la pub ci-dessous de la série Prime, Zenith a voulu reproduire dans cette montre des années 90 l'esthétique des années 50.

Pour ma part, si je devais résumer son design en quelques mots, je dirais de la Zenith Prime qu'elle est la rencontre de la perfection et de la simplicité, belle comme un jardin japonais, "zen" quoi !
Rien à voir donc avec les Zenith Chronomaster d'aujourd'hui, peut être un peu trop "baroques" à mon goût.

En vrac, les principales caractéristiques de cette Zenith Prime :
- Référence du modèle : 90/01-0010.420
- Boitier en acier poli, avec finition brossée sur les côtés. Diamètre hors couronne : 38mm, hauteur avec la glace : 11,4mm seulement.
- Calibre Zenith 420 à remontage manuel, disposant d'une réserve de marche théorique de plus de 55 heures (que j'ai en fait mesurée à 59 heures). Il s'agit de la version manuelle du légendaire mouvement El Primero, premier mouvement chronographe automatique de l'histoire (en 1969) et aujourd'hui le seul mouvement au monde effectuant 36.000 alternances par heure.
- Quantième à saut instantané affiché par guichet entre 4h et 5h, avec réglage rapide de la date.
- Petite seconde à 9h.
- Chronographe commandé par roue à colonnes, avec registre des minutes (à saut instantané) sur 30' à 3h et registre des heures sur 12h à 6h.
- Cadran avec échelle tachymétrique imprimée. Chiffres arabes des index horaires et aiguilles des heures et minutes luminescents.
- Glace saphir convexe. Fond vissé avec glace saphir. Etanchéité annoncée : 3 ATM.

Vous l'avez compris, une star cachée à l'intérieur du boitier anime la belle. Cachée ? Pas tout à fait car le fond saphir permet d'admirer le mouvement El Primero. Avantage inattendu de ce calibre 420 à remontage manuel, on n'est pas gêné par un rotor, si beau soit-il, pour observer cette mécanique délicate.

Bon ok la finition du mouvement paraît assez basique : pas de décors, on remarquera tout juste quelques vis bleuies, mais il faut dire que cette montre date de l'époque où les Zenith étaient encore abordables. Le calibre Zenith 420 affiche 25 rubis, contient 251 pièces et mesure 5,70mm d'épaisseur (contre 31 rubis, 280 composants et 6,50mm pour son ainé à remontage automatique, le calibre El Primero 400).

Grace à leur fréquence de 36.000 alternances par heure, les différents calibres Zenith de classe El Primero sont les seuls mouvements chronographes mécaniques capables de mesurer des temps au dizième de seconde près : ça ne sert strictement à rien, mais c'est bien plus beau lorsque c'est inutile (heu ... je crois que j'ai déjà lu ça quelque part ...). Ma Zenith Prime n'est pourtant pas certifiée Chronomètre par le COSC, mais cela ne l'empêche absolument pas d'en respecter largement les exigences.

On peut remarquer sur la photo ci-dessus la continuité des surfaces du boitier, de la lunette et de la glace convexe, afin de former un profil sans arêtes, peu banal pour une montre sport.

Les deux faces latérales du boitier sont finement brossés jusqu'à l'extrémité des anses. La couronne est signée du monogramme Zenith, et les poussoirs du chronographe, en forme de "pastilles", sont parfaitement polis. A utilisation, ces poussoirs se révèlent très fermes, et leur déclenchement est extrèmement net et précis. La couronne permet le changement rapide de date. On note que le mouvement n'a pas de dispositif stop-seconde lors de la mise à l'heure. Il existe heureusement une astuce pour les maniaques de l'heure juste à la seconde près : la couronne étant tirée en position de mise à l'heure, il suffit d'exercer une très faible force de rotation de la couronne (une force tout juste inférieure à celle qui permet de faire tourner les aiguilles dans le sens anti-horaire) pour bloquer temporairement la petite seconde.

Le cadran est d'une très grande sobriété. Les chiffres luminescents des index horaires et les aiguilles des heures et minutes, également luminescentes, offrent un contraste important. Les trois registres sont finement cerclés de métal poli miroir, et toutes les autres indications sont imprimées à l'aide d'une peinture argentée.

A l'usage, les graduations des minutes multiples de 5 s'avèrent peu pratiques, mais c'est sans doute là le seul problème de lisibilité de ce cadran. Le plus surprenant, c'est sa forme : il est évidemment plat dans sa partie centrale, mais est convexe à l'extérieur. Le cadran et la glace ont en fait exactement le même profil.

Malgré son apparente simplicité, rien n'a été laissé au hasard sur ce cadran : examinée de près, sa surface ne s'avère pas lisse, mais présente au contraire une texture "veloutée" censée limiter les reflets (C'est d'ailleurs utile compte tenu de l'absence de traitement anti-reflets de la glace). Pour la même raison, les registres sont finement guillochés en cercles concentriques. On voit également sur la photo ci-dessus que la peinture argentée utilisée pour les marquages du cadran est composée de particules granuleuses. Le résultat est que malgré les reflets importants qui se forment sur la glace, le cadran reste toujours très lisible.
On notera sur la photo ci-dessous que le souci du détail a amené la manufacture Zenith à reporter sur le bord intérieur du guichet de date les graduations du chrono. Ce qui nous permet de mesurer un temps de 22,5 secondes très exactement malgré le guichet (Ben oui, regardez bien ! Grace aux 36.000 alt/h du EP, pas de doute, ça nous fait bien 25,5 pile poil !).

A propos de la date, le saut du quantième, instantané, se fait sur ma Prime à minuit, 1 minute et 30 secondes. Instantané ? En fait le mot est faible. J'ai du l'observer des dizaines de fois, le nez collé à la montre, ce saut de date, et bien je n'ai jamais réussi à percevoir le moindre mouvement. Et pourtant la date change ! S'il n'y avait pas un petit "tchic" pour trahir le mécanisme, on n'en croirait pas ses yeux.

Bon, finalement, c'est plus que des morceaux de revue, c'est toute la revue que j'ai recopiée .... C'est tout pour aujourd'hui, commence à se faire tard.

:o)

>Merci de vos retours.



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