Re: ben oui, mais bon...
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écrit par JBa le 04 janvier 2006 12:40:01:
en réponse à: ben oui, mais bon... écrit par Néo le 04 janvier 2006 12:06:13:
Très cher Néo,
tant que tu t'en tiens à des propos tenant à l'horlogerie, les chats, les pulls en cachemire et les à côtés de tout ça, je ne trouve rien à y redire.
Par contre quand tu tiens un discours qui s'apparente à la plus crasse des franchouillardises, voire au poujadisme, je dois bien avouer que ça me chagrine un peu plus.
On peut en effet hurler avec les loups et dénoncer pêle mêle et les énarques qui dévoient la France et le service public, les politiciens qui sont tous pourris, et les vertus du libéralisme à tous crins qui libèrerait enfin les énergies et vous allez voir ce que vous allez voir.
Il n'empêche que c'est aussi (surtout ?) en grande partie grâce à ces putains d'Enarques obtus que la France s'est reconstruite aussi vite après 45, et qu'ajourd'hui encore, nous bénéficions d'un ensemble de services et de structures que bien des pays nous envient.
On peut convenir que tout ça ne va pas sans abus, gaspillages et autres scandales, et que les incapables sont aussi représentés dans cette catégorie.
Mais procéder par raccourcis de la sorte, c'est aussi laisser la porte ouverte à des assertions du type "banlieue = racaille" ou "vendeur de voitures = voleur" ;-).
L'Enarchie est un fait, et il existe bien d'autre "corps constitués" qui perpétuent cet esprit de caste qui n'est pas sans poser problème (Ponts, St Cyr, Gatzarts...). Mais faire des Enarques les responsables uniques de tout le mal administratif français, c'est plus que limite.
Quant au monopole de la Poste, il me semble indispensable, ne serait-ce que pour être sûr que le plus paumé des bleds au fin fond de la campagne la plus profonde (sans compter les villages perdus des montagnes réunionnaises où le facteur ne peut se rendre qu'après deux jours de marche) pourra bénéficier de la distribution du courrier à un tarif équivalent à celui de l'hyper centre parisien...
Que le service doive s'améliorer, sans doute. Mais il faut quand même convenir du fait que depuis une quinzaine d'années, les services publics ont "découvert" leurs usagers, et font des efforts soutenus pour aller au devant de leurs attentes.
Dans le domaine qui me concerne, la protection sociale, on ne peut que mesurer l'abîme qui existe entre l'état d'esprit qui règne aujourd'hui, tendant à rechercher le "service client" le plus adapté aux attentes de nos nombreux publics, et l'absolue méconnaissance qui prévalait dans les années 80, où seule l'application des textes importait.
Voilà, c'est dit (et ça n'a rien de personnel ou d'agressif).
Cordialement.
Réponses:
- désolé Néo 04.1.2006 14:33 (0)