Tres beau post qui va plaire à Swordy !!! (st)


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écrit par BaraToZ le 22 février 2006 17:02:36:

en réponse à: Rubrique NOSTALGIE, Manufacture L'Epée (img lourd mais cela fait du bien) écrit par ChP le 22 février 2006 15:54:58:

>L’Épée
>

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>Ancienne Manufacture Française de Pendules d’Officier,
>(pendules de voyage), est anglaise maintenant et depuis 1999
>En effet après une cessation d’activité en 1996, la marque a été rachetée par un fabricant Anglais
>Voir le lien www.lepee.com
>La Mignonette, petite pendule sans réveil et sonnerie
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>C’est grâce à l’invention du balancier à ressort spiral dès 1658 par le Hollandais Christian HUYGENS et aux travaux de l’Anglais Robert HOOKE que l’on put résoudre le problème du transport des pendules.
>Ces pendules pourraient être qualifiées de « pré-pendules de voyages » (montre de carrosse, capucines, foncines selon leur apparence ou leur usage.
>Une des premières pendules de voyage naquit à Paris des mains d’Abraham Louis BREGUET (1747-1823). D’autres horlogers assurèrent le relais Bolviller, Cambell, Drocourt, Paul Granier, Henri Jacot, Lepaute, Lépine, Le Roy, Pinchon etc…
>La Vénitienne, 5 versions
>réveil, sonnerie heures et demies, Calendrier et phases de lune, répétition manuelle de la sonnerie, boîte à musique en guise de réveil
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>La dénomination « Pendule d’Officier » se rattache à l’histoire. On raconte que Napoléon, ayant failli perdre une bataille par suite du retard de l’un de ses officiers supérieurs, exigea qu’ils emportassent partout avec eux une pendule de voyage qui finit par s’appeler Pendule d’officier.
>La Doucine, réveil
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>La plus grande partie des pendules qui sortaient des ateliers parisiens et en portaient une signature, étaient loin d’être fabriquées entièrement dans la capitale. Les mouvements souvent anonymes provenaient dans leur grande majorité du Pays de Montbéliard. Japy entre autres. (Frédéric JAPY né en 1777).
>Parmi ces nombreuses manufactures : L’Ēpée
>
>L’Epée, Manufacture installée à Sainte Suzanne en 1839, Pays de Montbéliard (Doubs), fût créée par Auguste L’Epée, venu du Pays de Neuchâtel (Suisse) avec sa famille.
>La Corniche, 3 versions
>réveil, sonnerie heures et demies, répétition manuelle de la sonnerie,
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>L’Ēpée s’associe à Pierre-henry PAUR, fabricant Suisse de boîtes à musique et installé à Sainte Suzanne depuis 6 ans.
>L’Épée rachète les parts de son associé et réunit sur le site l’ensemble des fonctions nécessaires à la production des boîtes à musique : arbre, engrenage, clavier, menuiserie. Pendules et porte échappements - le cœur de la pendule - sont également fabriqués dans les ateliers. La manufacture acquiert rapidement une réputation de qualité et de haute technicité. En 1850, l’établissement compte trente ouvriers, dont six horlogers.
>La Médicis, réveil
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>Contrairement aux fabricants suisses, Auguste L’Épée ne se contente pas de fabriquer les claviers des boîtes à musique, il intègre également la production des autres composants : tabatières, cartels, montres, jouets… Il évite ainsi de faire appel à la sous-traitance.
>Cartel,
>Circa 1840 - Dimensions : 530*180*140 Répertoire : 8 titres - Long. cylindre : 325 mm - Nb de lames : 85
>En palissandre avec décor central d'incrustation de cuivre, d'émaux et de nacre aux attributs de musique (dans son étui de voyage en cuir). Commandes sur le côté, remontage par manivelle.
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> La fabrication de boîtes à musique se fonde en effet sur la coordination de plusieurs métiers : l’ébénisterie, l’ajustage - pour la fabrication et la mise en place des organes -, l’horlogerie - pour la minutie des rouages -, la mécanique - pour l’invention d’outils spéciaux - et la musique - pour l’arrangement des airs, l’accordage des claviers et la notation des points sur les cylindres.
>
> L’Épée commence par réaliser des boîtes à musique dites de seconde génération, avec cylindre et manivelle.
>Inventeur infatigable, Auguste L’Épée crée des claviers à plusieurs octaves, ajoute des accompagnements de tambours et de castagnettes, remplace la manivelle par un système de ressort qui donne le mouvement au cylindre. Puis, il introduit des cartels à plusieurs cylindres, capables de jouer plusieurs airs.
>Cartel à percussions
>Circa 1880 - Dimensions : 670*350*245 Répertoire : 12 titres - Long. cylindre : 380 mm - Nb de lames : 6 / 68 / 6 / 5
>Coffret décoré d'une marqueterie d'oiseau et libellule sur fond floral. Modèle à tambour à six baguettes, 6 timbres frappés par des abeilles, 5 castagnettes. Un Zither et un indicateur d'air complètent cet ensemble de percussions.
>Zither : petit volet muni d’un papier de soie pouvant s’appliquer sur les lames afin d’en modifier le timbre et de donner l’illusion d’un instrument à cordes pincées.
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>En 1859, avec 150 ouvriers, L’Épée produit 24 000 musiques mécaniques. C’est le début du travail à domicile pour une main d’œuvre essentiellement féminine. Une forme d’activité qui perdurera jusqu’en 1975.
>Boîte à musique dite Tabatière
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>Des airs populaires australiens, turcs, chinois, cubains, font leur apparition. Avec 56 horlogers pour 500 habitants, L’Épée est à l’origine du développement de Sainte-Suzanne. En 1861, l’entreprise se dote de nouveaux locaux, sur le canal des Neufs-Moulins, et s’équipe d’une machine à vapeur. Les commandes affluent du monde entier. Un tiers des musiques partent vers le monde anglo-saxon, un tiers vers l’Allemagne et la Russie, le reste vers la France et les autres pays.
>La Marquise, réveil
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>Depuis la fondation de l'usine, un atelier confectionnait diverses pièces d'horlogerie. En 1850, Auguste l'Epée lance son fameux porte-échappement de renommée mondiale (2 000 douzaines par année en 1877).
>Suivent montres réveils, montres de poches, phonographes (1896), baromètres,
>La Gorge, 4 versions,
>réveil, sonnerie heures et demies, Calendrier et phases de lune, répétition manuelle de la sonnerie,
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>
>En 1869, de nouveaux locaux sortent de terre. Le nombre d’horlogers a doublé en huit ans. Mais la guerre de 1870 interrompt la production. L’usine est pillée par les forces d’occupation en 1871. Pourtant, les enfants L’Épée reprennent le flambeau en 1873 et l’entreprise retrouve le chemin de la réussite.
>Cinq ans plus tard, 350 salariés travaillent sur le site, sans compter les producteurs à domicile : 2 000 cartels et 40 000 petites musiques sortent des ateliers.
>
>Montre de gousset réveil à musique
>Fabrication française l'Epée (Sainte-Suzanne, Doubs). Fin du XIXe siècle. Diam. 64 mm
>musée de la montre Droz-Florès, à 25130 Villers-le-Lac (France).
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>L’Épée est récompensée par de nombreuses médailles d’or aux expositions universelles : Paris en 1878 et 1889, Vienne en 1892, Paris à nouveau en 1900 et Hanoï en Indochine en 1902.
>Vers 1889, l’activité horlogère est développée.
>Parallèlement, la production de phonographes constitue un nouveau débouché, florissant jusqu’en 1914. Au sortir de la Grande Guerre, l’horlogerie domestique - pendules et pendulettes - et l’horlogerie technique - interrupteurs horaires, compteurs de taxi, enregistreurs météo, altimètres… - permettent à L’Épée de retrouver la voie de la croissance. La Deuxième Guerre mondiale est synonyme de chaos. En 1950, de nouveaux ateliers sont construits. Le nombre d’ouvriers, 140 en 1955, croît jusqu’en 1970, L’Épée comptant jusqu’à 600 ouvriers. C’est le temps du travail à la chaîne et de la sous-traitance pour Peugeot, Siemens, AEG ou les PTT.
>L’Ovale, réveil
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>En 1975, la Société L'ÉPÉE, reprise par MANUHRIN, commence à produire sa superbe collection de merveilleuses pendulettes de voyage et de régulateurs de Paris prisés dans le monde entier. Elle rachète Maxant, Jaccart, et Hour-Lavigne (fabrication de la célèbre pendule "Astronomia").
>L’Anglaise, réveil
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>Bien que numéro 1 mondial de la pendulette de luxe, en 1984, L’Épée lutte pour sa survie. Ni l’introduction du quartz, ni la fabrication de composants pour Bull, ni l’activité d’usinage pour d’autres entreprises, ne suffiront à maintenir durablement l’activité. Les dernières restructurations des années 1990 aboutissent au redressement judiciaire et à la liquidation de l’entreprise.
>Une tentative de reprise par des salariés, sous forme de Société coopérative de production (scop), en 1997, n’aboutira pas.
>En 1999, un horloger anglais rachète la marque. Aujourd’hui, les pendules L’Épée, fabriquées en Angleterre, continuent d’être vendues dans le monde entier. Mais toute activité industrielle a abandonné le site franc-comtois, définitivement. Rachetés par un promoteur privé, les bâtiments font aujourd’hui l’objet d’une réhabilitation à finalité résidentielle.
>
>En 1994, la "Géante", pendule unique au monde avec ses 2,20 m de haut et son poids de 1,2 tonne, met en relief de façon spectaculaire les productions l'ÉPÉE. Elle est dévoilée en mars dans la salle Gabriel du Carrousel du Louvre en présence du Ministre du Commerce et de l'Industrie Gérard Longuet et du "Tout-Paris". Elle est la vedette de la foire de Bâle en avril avant une tournée en France, puis exposée chez Asprey, l'un des plus grands bijoutiers du monde installé dans la 5ème Avenue de New-York, et enfin au salon de l'horlogerie à Paris. Une opération de séduction pour essayer de montrer le "savoir-faire" de l'entreprise locale et essayer de s'implanter sur l'un des marchés les plus difficiles du globe.
>A lire absolument ce le lien sur la vente de la pendule géante
>http://www.lalsace.presse.fr/jdj/99/10/21/RP/1/article_2.html
>Petit intermède musical



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