Un vieil oignon (+ photos) en mini mini-revue
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écrit par LD-1910 le 04 avril 2006 23:06:37:
Cette montre est dans la famille depuis toujours, à ma connaissance. C’est une belle boite verte qui n’est pas d’origine mais suffisamment grande, qui m’a été donné par une grand-mère qui avait pris le temps de voir se développer le tictacolisme chez l’ado, puis le jeune homme que j’étais.
A l’ouverture, je trouve une montre dont la boite est d’un beau gabarit, puisqu’elle fait 5,8 cm de diamètre… pour une épaisseur de 2,2 cm, avec un verre plutôt bombé. Tous les ingrédients de la montre virile et moderne qui a du succès en somme…
Avec une charnière entre 7 et 8 heures, il est simple de lever le verre, maintenu par une bague godronnée sur le cadran .
La montre présente trois aiguilles, ce qui me surprend au départ. Bien qu’ayant déjà vu la chose sur des montres-bracelets, il me faut confesser que j’ignorais alors l’existence de cette complication qui se nomme « quantième» pour la date, lorsqu’elle est affichée par aiguilles sur ce genre de montre. Par ailleurs, l’aiguille des minutes a souffert et a déjà été ressoudée. Je suppose que le soudeur qui a fait ça était ivre-mort, ou atteint de cécité dévorante…
A faire restaurer un jour ou l’autre.
Le cadran est en émail, et a plutôt bien vieilli quand on connaît l’actualité agitée des 100 dernières années. Toutes les indications ont été peintes, avant cuisson, je pense. Un chemin des minutes sous forme de 60 points, une numérotation pour les heures en chiffres arabes, une numérotation de 5 en 5 pour les minutes toujours en chiffres arabes. Une numérotation de 1 a 31 pour la date sous les heures est présente, avec une redite 31-1 puis un chiffre par jour impair, un point pour les jours pairs. Cette date est le seul « déséquilibre » du cadran, puisqu’elle n’est pas géométriquement repartie. C’est par contre le gros intérêt de cette montre, car c’est -relativement- peu courant…
Puis, vient l’instant du retournement…
Là, apparaît un dos en argent plutôt épais et godronné.Aarggh! reflets de l'appareil, jouets de ma fille dans le fond,et jouets de son père au premier plan, je suis foutu!!!:-)) Charnière entre 4 et 5 heures. A l’intérieur, on distingue bien les poinçons du métal et du travail, et à peine, le nom de l’arrière grand-père, marqué dans l’argent d’une écriture peu appuyée. Œuvre d’un horloger qui voulait retrouver le nom du propriétaire, ou fait de l’aïeul qui voulait identifier sa montre ? Je ne sais pas…
Le coq, qui recouvre le balancier, est plutôt travaillé et offre à la vue une figure d’ornement représentée 6 fois a l’identique. Les têtes de vis sont bleuies, de même que le disque portant les indications de réglage avance-retard, avec un travail de décoration assez recherché.
On lit très bien l’inscription « Jacques Panier à Paris N° 188 2. » Est-ce l’année de production ou est-ce une référence de calibre ? Je n’en sais rien….Alors si certains parmi vous ont un savoir à partager en la matière, merci.
Cette montre fonctionne et plutôt bien. Elle avance, sans être particulièrement réglée, et la date passe bien. Il faut la remonter quotidiennement.
Ce qui m’intéresse et me frappe dans cette montre, outre sa complication de date, c’est le souci de l’esthétisme qui domine dans son élaboration. Parfaite symétrie de la boite quel que soit l’angle sous lequel on la regarde, cadran présentant une recherche dans sa décoration dénotant du même souhait de symétrie, décoration du coq et du dos du calibre… L’horloger de l’époque voulait quelque chose de beau et de pur. Je me dit que ce que offre cette montre est pas loin de ce qu’offrent les classiques actuels (mouvement visible, cadran lisible et géométrique, diamètre « masculin ;-))»…). Elle est, par dessus tout, le témoignage d’un savoir-faire horloger français, aujourd’hui quasi-éteint. Et ces mécaniques qui traversent le temps tout en restant fonctionnelles me rendent un peu dingue, je l’avoue…
Amitiés
Laurent
Réponses:
- joli garde temps, merci. st Hydrao 05.4.2006 10:54
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