Poljot et le Zone System


[ LA PASSION DES MONTRES - LE FORUM ]


écrit par Bruno le 05 juin 2001 18:10:14:

Mes chers amis,

Le lendemain de notre délicieux dîner en compagnie de sublimes gardes-temps et de leurs sympathiques propriétaires, je suis allé arpenter les allées poussiéreuses et enfumées de Bièvre et de sa mondialement célèbre foire à la photo.
Ce lieu de toutes les tentations représente tout de même un must pour qui se dit photographe et je ne rate aucune édition depuis des années.
Sorte de grande Messe des systèmes désuets (appareils, moteurs, objectifs, flash et accessoires à rouages et à ressorts), Bièvre est l’occasion de s’équiper avec du matériel mécanique à l’ère des processeurs RISC et des capteurs de lumière à 1023 cellules, en couleur, une époque où le moindre appareil à 250 balles contient plus d’électronique qu’un calculateur balistique militaire des années 70.
A part donc ces sublimes Leica I, II, III jusqu’au M6 en tous genres, Nikon F, Canon FD et autre FOCA, Rolei j’en passe, et des meilleurs, cette année fut un grand cru pour ce que nous voyions apparaître depuis quelques années, des montres mécaniques, vintage, faux vintage et surtout Poljot et consorts, PATEKA (Raketa) etc.
Du neuf, du vieux, des montres de bord de MIG, dûment répertoriées… bref, une foire au tic-tac et marge de la foire au clic-clac.
Les chronographes look Junghans dont nous parlions dernièrement y étaient très largement représentés, pour des prix allant de 900 F à 1100 F (après négo), selon le vendeur et selon le bracelet. Tous les vendeurs de ces montres étaient russes (il fallait s’y attendre) allemands ou hollandais, population de vendeurs très achalandée et traditionnellement très largement représentée à Bièvre. Poljot-V a l’air de faire du bon boulot outre-Rhin. Enfin, la qualité de ces montres, de l’extérieur, était un cran au-dessus de celles que j’ai eu la joie de voir de près (des fonds vissés pas mal fait, gravés et non emboutis, des cadrans pas trop baveux, des couronnes ébarbées etc.). Un certain mieux, donc.

Enfin, dans les allées, les poignets portant à la bouche des nombreux visiteurs des sandwichs à la merguez étaient également bien garnis. Des Breitling Navitimer (assez représentées), des Panerai, des Zenith etc. et, bien sûr, les incontournables Rolex.

Voilà, tout ceci pour vous dire que la maladie gagne du terrain et que les amateurs de photo, pris d’une autre passion dispendieuse, ressemblant à la notre et pour laquelle une démarche sacrificielle devient rapidement nécessaire, semblent particulièrement prédisposés à devenir des tictacooliques.
Bientôt des pubs pour les montres dans le Chasseur d’Images. Messieurs de LVMH, Swatch et Richemont, c’était un conseil gratuit !
Deuxième constat : je ne suis pas le seul à avoir fait ce chemin… Rassurant ? Pas trop, on espère toujours être un peu unique.

Amicalement,

Bruno

PS : j’ai acquis, cette année, un soufflet Macro pour faire de photos de montres d’encore plus près, un peu plus abstraites. A suivre.





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