Flous et lamelles du diaphragme ? Il y a débat à ce sujet ! +++


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écrit par Omer75 le 30 novembre 2005 11:08:53:

en réponse à: Re: il partait aussi en morceau ton Angénieux ?+ écrit par Bruno, l'Accro du Tic Tac le 29 novembre 2005 23:23:16:

>Au fait, chez Leica, le modelé des flous est en très grande partie liée au nombre de lamelle sur le diaph et donc à la circularité du trou.
>
Salut Bruno, tu trouveras ci-dessous un extrait du "dictionnaire" de termes photographiques du site Summilux.net, site dédié aux Leica. A la fin du paragraphe, sous les illustrations il dénonce ce que tu avances, à savoir l'importance du nombre de lamelles. Où est la vérité? :)
En revanche, je crois savoir que le nombre de lamelles joue sur le nombre de raies de soleil que l'on voit apparaitre, notamment sur un contre jour.

amitiés, Omer

Le bokeh (ou bo-ke) est une notion plutôt abstraite et assez ardue… Ce terme est utilisé, principalement par les auteurs de langue anglaise, pour qualifier l’impression ressentie en observant l’ensemble des innombrables "points" d’une image… qui ne sont pas "au point" ; chacun est en réalité un disque, correspondant à la section d’un cône de lumière formé par l’objectif à partir d’un objet ponctuel (la frontière du disque est nommée "cercle de confusion", c’est la limite à l’intérieur de laquelle l’image du point est "confuse"). Ainsi, le bokeh définit l’aspect d’une image en dehors de la zone de profondeur de champ, c’est-à-dire la "qualité du flou" de cette image.
En raison de l’aberration de sphéricité résiduelle de l’objectif ("défaut" dont aucun ne peut être totalement dépourvu), chaque disque n’est pas éclairé de façon uniforme ; ces modes d’éclairement sont variables, selon le degré de correction de cette aberration. Un bokeh théoriquement idéal nécessite que la luminosité du cercle de confusion soit répartie selon une courbe de Gauss, décroissant depuis le centre pour se perdre vers la périphérie (figure de gauche) ; tout se passe comme si l’ensemble des disques se fondaient harmonieusement, le flou est progressif et "doux" : le bokeh est estimé beau. Dans le cas contraire (périphérie plus lumineuse que le centre, frontière du disque tranchée : figure de droite), l’aspect de l’image en dehors de la zone de profondeur de champ peut présenter une certaine "structure", qui s’explique par des interférences entre cercles : le bokeh est jugé peu séduisant. Enfin, chez certains objectifs, un phénomène complexe fait que le bokeh peut conférer à l’image une impression de profondeur (effet "3D")…
Ces figures illustrent un disque correspondant à la section d’un cône de lumière, selon les deux caractères de bokeh envisagés ci-dessus :

Contrairement à une idée reçue, le nombre de lamelles du diahragme d’un objectif joue un rôle négligeable dans le bokeh : si, par le contour de son ouverture, le diaphragme détermine la "circularité" du cercle de confusion, il ne répartit pas la luminosité du disque que ce cercle circonscrit.



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